Var-Matin (La Seyne / Sanary)

La passion de la moto et de la vitesse

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Jean-François Baldé, vice-champion du monde de vitesse moto sur 250 cm3 sur Kawasaki, installé à Hyères, s’est retiré des circuits en 1989. Il n’a jamais oublié ses multiples rencontres avec Coluche. Il a conservé de nombreuses photos dont une prise au cours de la saison 1984-1985, sur la ligne de départ du Grand Prix de France 250 cm3. «Mes premiers souvenirs de Coluche remontent au début des années 1970, à ses débuts. À l’époque, moi, j’étais au top de ma carrière d’endurance.» En 1973, au guidon d’une Kawasaki, Jean-François Baldé remporte en effet les 1000 kilomètres du Mans aux côtés de Christian Léon, avant de réitérer l’exploit trois ans plus tard, avec cette fois Gilles Husson en tant que coéquipier.

«Nous sommes devenus potes»

«Un jour, un sponsor de ma moto était proche du show-biz et il avait parlé de moi à Coluche qui était devenu fan! Quelques mois après, nous sommes allés le voir sur scène au Café de la Gare. Après le spectacle, nous sommes allés dans sa loge. Il nous a ouvert la porte. Il était en peignoir et il m’a dit : “La moto, ça me plaît” . Je me suis alors proposé de lui faire découvrir mon milieu.» Celui qui sillonne encore aujourd’hui

les circuits au titre de commentate­ur est régulièrem­ent allé du côté de Montrouge, chez Coluche, «entre la porte d’Orléans et la porte de Vanves». «Puis nous sommes devenus potes.»

De son côté, l’artiste se rend avec le pilote sur le circuit de Montlhéry, pour y découvrir les joies de la vitesse sur deux-roues. «Nous sommes toujours restés en relation, poursuit celui qui a remporté cinq Grand Prix, en 250 et 350 cm3. Pour le Grand Prix de France 1984, il est venu me voir au Mans. Il suivait ma carrière, je suivais bien entendu la sienne. Une carrière incroyable pour un homme formidable. C’était un grand perfection­niste, aussi bien sur scène et dans les studios de cinéma qu’au guidon d’une moto.» Jean-François Baldé n’a rien oublié non plus du record du monde vitesse établi par Coluche, le

29 septembre 1985 (252,087 km/h). «Sa 750, une Yamaha 750 OW 31, était très dure à conduire. C’est sans doute la moto qui accrochait le plus à l’époque. Même pour les pilotes les plus aguerris, elle posait des problèmes car elle était très pointue. Mais elle marchait vraiment très vite! Et Coluche savait vraiment bien la dompter…» Une passion à la vie, à la mort : Coluche décédera dans un accident de moto, le 19 juin 1986, sur la route d’Opio.

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