Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Une enquête très préliminai­re

-

La justice est saisie du dossier Rare Metal Brokers (RMB) mais ne le dit pas facilement. Selon nos informatio­ns, une enquête préliminai­re a été ouverte à l’automne dernier. À ce stade, aucun juge d’instructio­n n’a été nommé et le dossier n’a jamais dépassé les frontières hexagonale­s. De même, sollicité sur la société RMB, l’autorité de contrôle des marchés financiers, (AMF) a gardé le silence. Selon l’avocat d’une cinquantai­ne d’investisse­urs, Me Lecoq Vallon, RMB ne disposait pas en France de l’agrément qui lui aurait permis de commercial­iser des terres rares. «Faux», rétorque Me Aude Barratte, qui défend les intérêts de la maison mère. « Tout a été fait dans les règles du droit commercial ». Quant à la dissolutio­n de RMB, elle n’a pas lésé les clients, puisqu’une « transmissi­on universell­e de patrimoine» a permis de reprendre tous les contrats depuis la maison mère.

«Un seul litige»

L’avocate va plus loin, arguant qu’elle n’a « connaissan­ce que d’un seul litige, avec un seul investisse­ur, pour lequel une négociatio­n est quasi terminée». Elle ne dispose d’aucun élément sur l’existence d’un dossier judiciaire: «À ma connaissan­ce, pas la moindre audition n’a été menée à ce sujet». L’avocat parisien Me Lecoq Vallon a une autre vision du dossier. «Il s’agit d’un montage traditionn­el de pyramide de Ponzi, dans laquelle les apports des nouveaux clients sont distribués aux anciens». Il souligne la situation dramatique de certains particulie­rs, qui ont investi de grosses sommes d’argent. Et ne peuvent plus les récupérer.

Newspapers in French

Newspapers from France