D’un monde à l’autre...
Conservation des documents officiels du défunt
Je viens de perdre mes parents. Combien de temps fautil garder tous leurs documents officiels ? Mme D. L. - La Seyne-sur-Mer
En acceptant d’hériter, vous avez accepté l’actif mais aussi le passif de la succession. A ce titre, vous devez conserver les documents officiels de vos parents puisque toutes les factures non réglées avant leur mort sont désormais à votre charge. A l’inverse, grâce à ces documents, si une somme vous étiez réclamée, vous pourriez apporter la preuve qu’elle n’est pas due parce que vos parents avaient fait le nécessaire avant leur disparition. Que de chemin parcouru par les Français depuis soixante et onze ans. « Du plein emploi au chômage de masse, de l’explosion de la consommation aux nouvelles formes de précarité et de pauvreté, de la démocratisation de l’enseignement et de la culture aux mutations technologiques, sans oublier les métamorphoses de la famille, les transformations du monde du travail, les luttes des femmes, l’irruption de l’écologie », Ludivine Bantigny, Jenny Raflik et Jean Vigreux retracent dans « La Société française de 1945 à nos jours » le mode de vie, les attentes et les combats de ces hommes et femmes qui ont permis à la France d’être ce qu’elle est devenue, une France où il fait bon vivre. L’ouvrage fait tout d’abord le point sur les contours démographiques et reconfigurations sociales, les espaces-temps, les conflictualités et inégalités ainsi que les pratiques, croyances et imagines. Ensuite, le trio d’auteur revient sur cette période en trois parties : « Sortie de guerre, entrées en guerre », « Au temps des Trente Glorieuses » et « La Crise et ses effets induits ». Si les deux premières parties, d’une facture classique, appartiennent à notre histoire, la troisième partie est particulièrement instructive, car elle nous remémore ce passé récent qui a permis de redessiner les contours de la société française dans laquelle nous vivons actuellement. L’intérêt du travail des trois universitaires est plutôt à rechercher dans le parti pris de faire abstraction des figures et péripéties de la vie politique et institutionnelle de la IVe et Ve République, rendant ainsi la lecture d’autant plus intéressante car nombre d’ouvrages traitent bien souvent du volet politique de cette période mais peu abordent l’aspect sociologique en profondeur comme le font brillamment nos trois auteurs. Notamment dans la dernière partie où sont analysés le chômage de masse, la précarité, la flexibilité, l’immigration, racisme, les