Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Une usine à béton ultramoder­ne !

La Seyne Implantée à Camp Laurent en remplaceme­nt de l’ancienne, obsolète, l’unité produit 40000 m3 par an dans le respect de l’environnem­ent, et mise sur le recyclage à 100 %

- JEAN-MARC VINCENTI jmvincenti@nicematin.fr

Ultramoder­ne et silencieus­e, elle se fond dans le paysage. Inaugurée fin juin, avenue RobertBrun, dans le quartier de Camp Laurent, en contrebas de l’échangeur autoroutie­r n°14, sortie Chateauval­lon, la nouvelle centrale à béton prêt à l’emploi du groupe Lafarge est opérationn­elle depuis le 1er avril 2015. «Ilya eu une longue période, normale, de réglage », justifie Jean-Louis Monnier, chef de centre ouest pour le cimentier. Lafarge a investi 2,9 M€ pour implanter et construire cette nouvelle unité qui a une capacité de production équivalent­e à la précédente, qu’elle remplace et qui était située en centre-ville, avenue Estiennes-d’Orves.

Plus de  formules à la demande

C’est une révolution. «L’ancienne centrale, en service depuis 1973, était obsolète et ne répondait plus aux critères, environnem­entaux notamment ni aux exigences de qualité des nouveaux produits», explique le chef de centre. Grâce à la mairie de La Seyne et TPM, un échange de terrain a pu s’opérer pour permettre l’implantati­on sur le nouveau site de 4750 m2 (contre 7000 m2 sur l’ancien). Pas si évident de trouver l’emplacemen­t optimal (près de l’autoroute), loin du centre-ville. «Le béton est un produit vivant qui se transporte mal – 3/4 d’heure à une heure de route maxi –, nous devons être près de nos clients», observe Jean-Louis Monnier. La nouvelle centrale est capable de fabriquer à la demande, et en quelques minutes, tous les bétons d’une gamme qui couvre plus de 400 formules! Soit 40000 m3 de béton par an, utilisés dans un losange, de Toulon-Ouest à Sanary et de Saint-Anned’Evenos à Saint-Mandrier. Un secteur dynamique, porté notamment par la constructi­on à Toulon de l’îlot Saint-Anne et de la future restructur­ation des quais de l’Arsenal (chantier des sousmarins barracudas). Le bâtiment qui se déploie sur 1500 m² est à la pointe du respect de l’environnem­ent. Le processus de fabricatio­n ne produit aucun déchet. Tous les résidus sont recyclés. Le sable et les cailloux, à la base de la fabricatio­n du ciment, proviennen­t de la carrière Lafarge de Signes, (et accessoire­ment du site de Malvisini au Beausset) d’où ils sont acheminés par semiremorq­ues. Ils remplissen­t huit cases à agrégats (de différente­s formules): des silos de 40 à 60 tonnes. Le ciment (cinq types différents) qui est produit par les cimenterie­s Lafarge de Contes (Alpes-Maritimes) et La Malle (Bouches-duRhône) est entreposé dans six silos de 80 tonnes. Enfin, les adjuvants chimiques (produits par Lafarge également), sont stockés dans douze cuves de 2500 litres chacune. Grâce à l’outil informatiq­ue, la fabricatio­n est entièremen­t automatisé­e. Après un passage dans un malaxeur de 2 m3 de capacité, le mélange est opéré en dix minutes. Le temps de remplir un camion de 8 m3. La fabricatio­n de la chape anhydrite, l’un des deux principaux types de chapes fluides à base de gypse, s’opère sur une chaîne de production différente. Une proportion de 7 % des clients vient directemen­t charger le produit fini sur le site. Les autres sont livrés grâce à une flotte de sept camions toupies, huit camions de 4 m3 et deux pompes à béton.

Innovation

« Les résidus de béton frais des toupies et l’eau utilisés, passent dans des bacs de séchage et de décantatio­n avant d’être recyclés. Nous sommes en mesure de produire du béton à base de granulats recyclés, issus de déconstruc­tion par exemple. Il n’y a aucun rejet dans l’environnem­ent », se félicite le chef de centre qui insiste également sur la sécurité. Un des trois fondamenta­ux de Lafarge avec le respect de l’environnem­ent et l’innovation. «Nous développon­s par exemple un béton poreux, qui a la particular­ité d’être traversé par l’eau, un béton isolant, un autre qui peut être utilisé dans les 24 heures de sa fabricatio­n. Nous conditionn­ons le béton dans des city bag de 0,5 m3...», détaille Jean-Louis Monnier. Bref, pour paraphrase­r le célèbre adage : quand le béton va, tout va.

 ??  ??
 ?? (Photo Valérie Le Parc) ?? Au coeur de la centrale, le technicien (à gauche), lance la fabricatio­n du béton selon la formule demandée par le client, en la sélectionn­ant dans une liste et en cliquant sur un bouton. L’ordinateur se charge du reste… Le tout, sous l’oeil avisé du...
(Photo Valérie Le Parc) Au coeur de la centrale, le technicien (à gauche), lance la fabricatio­n du béton selon la formule demandée par le client, en la sélectionn­ant dans une liste et en cliquant sur un bouton. L’ordinateur se charge du reste… Le tout, sous l’oeil avisé du...
 ?? (Photos Alex Wentzy) ?? Discrète et silencieus­e, la nouvelle centrale à béton prêt à l’emploi s’intègre parfaiteme­nt à l’environnem­ent. Elle produit   m de béton par an, utilisés dans un losange, de ToulonOues­t à Sanary et de SaintAnne-d’Evenos à Saint-Mandrier.
(Photos Alex Wentzy) Discrète et silencieus­e, la nouvelle centrale à béton prêt à l’emploi s’intègre parfaiteme­nt à l’environnem­ent. Elle produit   m de béton par an, utilisés dans un losange, de ToulonOues­t à Sanary et de SaintAnne-d’Evenos à Saint-Mandrier.
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France