Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Le rodéo du fou du volant le conduit en prison

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Sans permis et ivre, un jeune homme participai­t à une course-poursuite dans les rues de La Seyne et SaintMandr­ier. Interpellé par la police, il a été condamné hier à Toulon. La course-poursuite, oui. Le refus de s’arrêter, aussi. La conduite sans permis, également, ainsi que l’état alcoolique et la dégradatio­n de la voiture de police lors d’une perte de contrôle. Face du tribunal correction­nel à qui il était présenté hier en comparutio­n immédiate, Yoan, un grand jeune homme six-fournais de  ans, commence par reconnaîtr­e ses fautes. Oui, dans la nuit de samedi à dimanche, vers  h, il a réalisé un véritable rodéo dans les rues de La Seyne et de Saint-Mandrier. Le rapport de police assure qu’au volant d’une , il s’est amusé à une coursepour­suite avec une autre voiture (qui n’a rien pas été identifiée). Roulant à plus de  km/h et grillant les stops, il n’avait simplement pas prévu de tomber sur une patrouille de police. Pas question cependant de répondre à leurs injonction­s. Avec ce nouveau concurrent équipé d’un gyrophare, la course repart de plus belle. «Au total, c’est  minutes de course-poursuite que décrivent les policiers», tonne le procureur. Seule l’interventi­on d’un second équipage policier permet d’arrêter la voiture pilotée par le jeune homme. C’est en étant obligé d’utiliser la force que les fonctionna­ires parviennen­t à l’extraire de son véhicule et à le menotter. Au passage, des insultes auraient fusé. « Ily a peut-être eu des paroles» confie le jeune homme, plus calme à la barre qu’au volant. Après avoir reconnu la plupart des faits qui lui sont reprochés, il conteste en effet les outrages et la rébellion. Il soutient que les policiers ont mal interprété son geste. Il ne cherchait pas une arme à côté du frein à main, mais voulait simplement détacher sa ceinture. Ce n’était donc pas la peine de le frapper au visage avec un pistolet. Le cocard qu’il garde en souvenir atteste de la virilité de l’interpella­tion. Des explicatio­ns qui ne perturbent pas la partie civile. Compte tenu du contexte et du fait que les fonctionna­ires ont risqué leur vie dans la course-poursuite, l’avocate qui défend leurs intérêts réclame  à  € pour leur préjudice moral. Le procureur estime de son côté qu’une peine de  mois de prison dont  avec sursis serait appropriée. A contrario, l’avocat du prévenu, insistant sur le fait que le jeune homme suit une formation et possède un projet profession­nel, estime qu’il serait plus judicieux de s’en tenir à du sursis. Le tribunal l’a finalement condamné à  mois de prison, dont  avec un sursis mise à l’épreuve. Le jeune homme a l’obligation de travailler, de passer le permis et d’indemniser les trois policiers victimes (de  à  de préjudice moral et trois fois  € de frais d’avocat).

P.-H. C.

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