Accident de la rame d’essai du TGV Est: une défaillance du freinage constatée
Trois jours avant le déraillement d’une rame d’essai de TGV le 14 novembre, le conducteur avait eu, lors d’un test sur la même ligne, « de grandes difficultés » à freiner suffisamment pour ne pas dépasser la vitesse limite à l’endroit de l’accident, a-t-on appris, hier, de source proche de l’enquête. Cet accident, le premier déraillement mortel dans l’histoire du TGV, avait fait 11 morts et 42 blessés à Eckwersheim (Alsace). A la mi-février, une note d’étape du Bureau d’enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) avait estimé que la vitesse était la cause « unique » du déraillement du TGV, tombé dans le canal de la Marne au Rhin après avoir abordé une courbe à 265 km/h alors que la vitesse prévue était de 176 km/h. Selon les enquêteurs, l’exploitation des données de l’enregistreur embarqué dans la rame permet « d’affirmer que l’excès de vitesse constaté était dû uniquement à un déclenchement du freinage trop tardif d’environ 12 secondes ». Le 11 novembre, lors d’un essai effectué sur le même tronçon, un cadre présent dans la cabine de pilotage avait réalisé une vidéo montrant que le conducteur avait eu « de grandes difficultés à respecter les vitesses inscrites sur sa feuille de route », a indiqué la source proche de l’enquête, confirmant une information du Parisien. « On était dans une situation de [presque accident] ce jour-là » ,aréagiMe Gérard Chemla, avocat de plusieurs familles de victimes.