Un tracé truffé de nouveautés
Nouvelles WRC, nouveau tracé ! Attention, une innovation pourra toujours en cacher une autre, dans moins de six mois, au tournant du Rallye Monte-Carlo 2017. Particulièrement attendue puisqu’elle scellera l’entrée en scène de voitures « bodybuildées », plus agressives et plus puissantes, en vertu de la réglementation technique instaurée pour booster le spectacle, la 85e édition de la doyenne des épreuves routières se déroulera sur un parcours modifié à 85 % par rapport au millésime précédent. « Le changement, c’est une constante depuis le retour de la ville de Gap comme plaque tournante en 2014 », explique Christian Tornatore, le directeur d’épreuve, à propos du futur champ d’action dévoilé la semaine dernière par l’Automobile Club de Monaco. « Même si les ralentisseurs « brise-essieux » et les giratoires continuent de proliférer sur les axes secondaires, les HautesAlpes possèdent un tel réseau que l’on peut se permettre de modifier notre carte régulièrement. Ainsi, il suffit de regarder cette dernière mouture de près pour mesurer la différence. Derrière un découpage et un timing quasi-identiques, avec quatre étapes et seize épreuves spéciales (environ 360 kilomètres chronométrés, ndlr) entre le départ (jeudi 19 janvier, à 18 h 15, place du Casino) et l’arrivée (dimanche 22, à 15 h, place du Palais princier), se cache une grande majorité de secteurs sélectifs nouveaux. » Pour preuve : seules les ES 1 (Entrevaux-Val de ChalvagneUbraye) et 15 (La Bollène Vésubie-Peira Cava), alias sa Majesté Turini, sont strictement identiques. Ailleurs, partout ailleurs, nul doute que les cahiers et stylos des copilotes monteront en zone rouge durant les deux jours et demi de reconnaissances.
Pas de parc d’assistance à Monaco
Les grandes lignes du lifting ? Évidemment, en zieutant le menu des réjouissances, on remarque d’abord la disparition du morceau de bravoure long d’une cinquantaine de kilomètres négocié à deux reprises le samedi au sud-ouest de Gap. « Certes, les pilotes appréciaient ce marathon, mais c’était difficile à gérer côté organisation », précise le patron du rallye. « Voilà pourquoi nous avons décidé de le tronçonner. Toutefois, l’enchaînement des deux spéciales issues de cette scission (Lardier et Valença-Oze, 31,1 km, ES 9 et 11, puis La Batie MonsaleonFaye, 16,7 km, ES 10 et 12) s’annonce tout autant redoutable. » En contrepartie, la double boucle de trois ES du vendredi, qui avait provoqué pas mal de dégâts en janvier dernier, hisse d’un cran le curseur de la difficulté. Le jardin de Sébastien Ogier pourrait donc s’avérer fertile en rebondissements, notamment sur les 39 bornes pavées de mauvaises intentions d’Aspres lès Corps-Chaillol (ES 4 et 7). Peut-être s’agira-t-il du juge de paix, d’autant que SisteronThoard passe aussi à la trappe ! « Comme il n’y aura pas de parc d’assistance à Monaco cette fois à cause des quatre chantiers limitant l’espace disponible sur les quais du port Hercule, le trajet retour sera accompli intégralement en liaison », justifie Christian Tornatore. Reste maintenant à savoir qui marquera de son empreinte le palmarès. Rendez-vous fixé dimanche 22 janvier 2017 à l’issue d’une « power stage » inédite en mode course de côte (LucéramCol St-Roch, 5,5 km, ES 16).
G. L.