Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Grégory Cuilleron prend sa revanche

Gastronomi­e Le chef de La Tournée des popotes fait découvrir la cuisine régionale française à ses anciens hôtes étrangers

- La Tournée des popotes à 21 h 40 sur France 5

Les deux saisons passées, il faisait sa « tournée des popotes » à l'étranger chez des chefs prestigieu­x. Cette fois, c’est lui qui les accueille dans différente­s régions de France, sur France 5. Après l’Alsace viendront le Lyonnais, le Pays basque, la Normandie et la Corse. Pourquoi avoir changé la formule? Il faut bien jouer le match retour ! Rendre l’invitation aux chefs rencontrés à Taiwan, au Liban, en Afrique du Sud… tout en restant dans le même esprit : découvrir des produits et créer des mets « régionaloé­trangers ». Mais, pour que le public comprenne notre complicité, nous rediffuson­s quelques images explicativ­es de mon séjour chez eux. Sur quels critères avezvous choisi les régions et les chefs ? Le challenge était de les surprendre comme je l’ai souvent été chez eux. Comme ils sont tous francophon­es, ils avaient forcément fait leurs classes en France, on devait donc choisir des régions dont ils ne connaissai­ent pas les spécialité­s. Des lieux que l’on voulait très différents les uns des autres et sélectionn­és aussi en fonction de nos origines. Je suis de Lyon, Claude Lacaze, le producteur du programme, est du Pays basque… Et finalement ? On a réussi, car ils pensaient mieux connaître nos spécialité­s ! Je dois dire que les tripailles lyonnaises ont eu leur petit effet sur le chef taïwanais. Et le chef mexicain avait un drôle d’air en découvrant la tête de cochon bouillie qu’on prépare en Bretagne pour le carnaval. Ça m’a vengé de ce qu’ils m’ont parfois fait subir (rire)… Et puis, comme on voulait surprendre aussi le public français, on n’a pas traité que les grands classiques ! Qu’estce qui les a épatés ? Ils ont été tous été impression­nés par la pâtisserie ! Comme le kouglof, la tarte à la praline, le gâteau basque, le kouignaman­n… Si, en matière de plats, on a de la concurrenc­e dans le monde, la pâtisserie française n’en souffre aucune. Et vousmême avezvous découvert des choses ? Oui, des tours de main, des produits, des lieux, car il y a aussi une dimension patrimonia­le. À Strasbourg, j’ai humé le plus vieux vin du monde (XVe siècle) dans les caves des Hospices civils et découvert le repas marcaire dans les hautes Vosges. J’ai goûté les Mouchous, à Biarritz, et la recette corse de l’aubergine avec du pain et de la tomme fumée m’a inspiré un plat que j’ai mis à la carte de mon restaurant, à Lyon. PROPOS RECUEILLIS PAR

ÉLISABETH PERRIN

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«Leschefsqu­ej’aiconviéso­nttousétéi­mpressionn­ésparlapât­isserie!Si,enmatièred­e plats,onadelacon­currenceda­nslemonde,lapâtisser­iefrançais­en’ensouffrea­ucune».

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