Des salariés de Cnim en grève
La chose est suffisamment rare pour être signalée. Hier, sur les principaux sites seynois du groupe Cnim que sont Lagoubran et Brégaillon, une cinquantaine de salariés avaient choisi de débrayer toute la journée. C’est peu dire que la nouvelle qu’ils avaient apprise la veille les avait particulièrement contrariés. En comité d’entreprise, il leur avait ainsi été fait mention de la perte d’un important contrat à l’export, celui du Pont flottant motorisé (PFM), l’un des produits phares de la société depuis plus de trente ans. Conséquence prévisible, d’après JeanPierre Polidori, délégué FO: « une grosse baisse de charge pour l’atelier chaudronnerie, dès le mois de novembre, pour qui le PFM représente au moins trois ans de travail. » Inadmissible pour les personnels du département production et les services rattachés, qui sont donc restés à l’arrêt en attendant d’obtenir des explications de la direction. Ce qui fut fait. « On a eu l’assurance de la part de Nicolas Dmitrieff, président du groupe, qu’on continuerait à fabriquer des usines d’incinération. Autrement dit, l’activité devrait bel et bien se maintenir pendant les deux ans à venir. » Rappelons que le groupe Cnim emploie environ personnes à La Seyne, dont ingénieurs, répartis sur les hectares des sites de Brégaillon et de Lagoubran. Au total, la société compte quelque collaborateurs dans des secteurs d’activités aussi variés que la défense (PFM, tubes lance-missiles…), l’énergie nucléaire, la valorisation énergétique, les énergies fossiles et renouvelables, les grands instruments scientifiques (Iter) et les industries de pointe (Ariane), ainsi que les systèmes maritimes.
Non. La ville de SixFours n’accueillera pas de migrants en situation irrégulière ni ne subventionnera les associations qui le font. C’est la volonté affichée du maire, Jean-Sébastien Vialatte, qui présidait lundi soir en mairie une séance du conseil municipal lors de laquelle le vote d’une motion « Une commune sans migrants » a été proposée par Frédéric Boccaletti (opp. FN). « Ma position est claire: j’ai dit au préfet que Six-Fours est la commune de TPM qui remplit ses obligations en matière d’accueil des gens du voyage et que je n’irai pas au-delà » ,a affirmé le maire, balayant la motion. «En revanche, j’accepte les chrétiens d’Orient», a-t-il tempéré.
Le maire au FN : « Vous êtes dans la caricature »
À l’heure des questions orales, une fois l’ordre du jour épuisé, Frédéric Boccaletti, a lu le texte de sa motion. Inquiet des «dispositions prises par le ministre de l’Intérieur quant à la répartition des migrants et sa demande de créer 1175 places d’hébergement pour notre région avant fin décembre», il a établi huit propositions qu’il a souhaité mettre au vote du conseil municipal. «L’objet de votre proposition est éminemment politique. Si j’ai bien compris, vous refusez l’accueil de tous les migrants?», a questionné JeanSébastien Vialatte. «Oui» ,a répondu l’élu d’opposition. « Notamment des chrétiens d’Orient…» a renchéri le maire, se voyant alors opposer un «non» outré de son adversaire. « Vous l’ignorez, mais sans que cela ne pose problème, des migrants chrétiens d’Orient ont été accueillis par des paroissiens Six-Fournais. Encore une fois, vous êtes dans la caricature», a tancé Jean-Sébastien Vialatte soulevant la colère de l’opposant. Autre question orale, celle posée par Erik Tamburi (opp. Debout la France) a reçu un meilleur accueil.
Souffrance animale
«En accord avec les recommandations de l’Ordre national des vétérinaires, pouvez vous demander aux sociétés de restauration scolaire qui fournissent la ville, de n’avoir recours qu’aux abattoirs qui pratiquent l’étourdissement systématique», a proposé en substance l’élu d’opposition, constatant «des manquements relevés par un de ces abattoirs». « La commune passera un avenant avec le prestataire qui lui fournit la viande. Celuici s’engagera à faire appel à des abattoirs pratiquant l’étourdissement. Des contrôles seront réalisés », a répondu Jean-Sébastien Vialatte, félicité et remercié par Erik Tamburi. Retrouvezlasuiteduconseilmunicipaldans une prochaine édition.