“Citoyens vigilants“, opposition critique
En une heure et demie, le conseil municipal de lundi soir était bouclé. Les délibérations à l’ordre du jour obtenant, en grande majorité, l’unanimité (lire cicontre). Seule Nicole Bervas (RPG) est intervenue régulièrement pour questionner le maire. Avec une inquiétude particulière concernant la « participation citoyenne ». « Voilà le retour, sous un autre nom, des “voisins vigilants” », a-t-elle adressé à Robert Beneventi. Mais qui seront-ils ces “citoyens” ? Je n’ai pas envie d’avoir Zorro dans mon quartier, s’alarmait-elle. Sincèrement, ce concept m’inquiète plus qu’il ne me rassure ». « Nous sommes donc bien différents », lui répondait le premier magistrat, moi, ce sont les gens capables d’entrer chez vous, en votre absence ou non, pour voler et tout saccager, qui m’inquiètent. Pas le voisin chargé d’alerter la police en cas de soupçons ». Toujours est-il que cette “participation citoyenne” devra recevoir l’appui significatif d’une rue ou d’un lotissement – « un CIL serait un périmètre trop vaste » , estime Robert Beneventi – et répondre à une condition : « être suscitée par plus de la moitié des riverains d’une zone donnée pour être légitime ». Le rapporteur Michel Thuilier précise d’ailleurs que, « contrairement à l’opération “voisins vigilants”, la commune est partie prenante de cette opération et est habilitée à recevoir des informations de la Police nationale ». Finalement, ce projet a été adopté à l’unanimité moins deux voix (celles de Nicole Bervas et de Raymond Hamoneau).
Le projet “Pichaud” avance
Le volet urbanisme était essentiellement consacré au projet “Pichaud”. Lequel prévoit, avec le concours de l’Etablissement public foncier Paca, la création de quatre bâtiments et de 94 logements (dont 40 % de logements sociaux). L’acquisition par voie de déclaration d’utilité publique a été accordée au maire (DUP). « Nous essayons en priorité d’acquérir le foncier à l’amiable. Lorsque c’est impossible, nous disposons de leviers pour montrer notre détermination (DUP) », explique Robert Beneventi. Pour ce même projet “Pichaud”, un dossier de déclaration au titre du code de l’environnement va être déposé en préfecture, auprès du service des Eaux et des Milieux aquatiques ; une partie du projet soustrayant 500 m2 de terrain au lit majeur inondable de la Reppe.