Une journée en campagne
LE SONDAGE
Dégringolade pour Nicolas Sarkozy dans le dernier sondage Kantar Sofres One Point pour RTL, LCI et L eFigaro : Alain Juppé progresse de points ( % au tour) quand l’ancien chef de l’État en perd un ( %). « L’entrée officielle en campagne de Nicolas Sarkozy, même si elle n’avait rien d’une surprise, a suscité une dynamique dont les effets se sont partiellement dissipés », estime Carine Marcé, directrice associée de Kantar Public, qui pilote l’étude. Pas assez à droite, Nicolas Sarkozy ?
L’IMAGE
François Fillon devrait le savoir: la dérision est reine en politique. Pour le meilleur et très souvent le pire. En rendant visite à la communauté Sikh, il tenait à rendre hommage à ceux qui sont fidèles à leur religion « dans le respect des autres et des lois », a-t-il expliqué. Malheureusement, les internautes ont préféré retenir la photo où on le voit affublé d’un bandana bleu sur la tête, afin d’avoir un couvrechef au milieu des fidèles en turban. Les Sikhs apprécieront l’hommage de Twitter... .
LA PÉTITION
La Droite forte, courant ultra-sarkozyste dirigé par Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, a lancé une pétition pour s’insurger contre les électeurs de gauche qui veulent «voler la primaire»: «De plus en plus de médias indiquent que les électeurs de gauche veulent participer à cette primaire pour, notamment, voter contre Nicolas Sarkozy (...) Nous devons refuser cette manipulation, véritable coup d’État socialiste! ». Malicieux, le directeur de campagne d’Alain Juppé Gilles Boyer a glissé: «Ils ont oublié de mentionner les électeurs du FN qui veulent voler la primaire. » Lequel Juppé qui répète depuis plusieurs semaines: «S’il y a des déçus du hollandisme qui veulent nous rejoindre, ils sont les bienvenus.» Quant aux électeurs de droite, pour Juppé, ils attendront...
LA PHRASE
« Vous êtes formidables les chefs d’entreprise, vous êtes vraiment des coeurs sensibles, il suffit qu’on vous dise qu’on vous aime pour que tout change ! ». Aux «Primaires de l’économie» à Paris, les candidats à la primaire se sont succédé hier, caressant les chefs d’entreprise dans le sens du poil. Harmonisation fiscale, déficits, innovation: tout y est passé. Et avec cette phrase, Alain Juppé a particulièrement soigné les patrons, faisant oublier son profil de « technocrate »:« C’est pas parce que j’ai fait l’ENA… », ironise-t-il. Quant à Jean-François Copé, il a réitéré sa volonté de baisser la dépense publique de milliards d’euros et de baisser les impôts de milliards d’euros.