La Fashion Week parisienne à l’heure japonaise
Kimonos, socques de bois, obis... Les créateurs sont allés chercher l’inspiration au Japon, au premier jour de la Fashion Week parisienne, hier, qui devait être marquée dans la soirée par le premier défilé chez Saint-Laurent d’Anthony Vaccarello, successeur d’Hedi Slimane. Au total, 91 shows sont programmés sur neuf jours dans Paris, et donneront le « la » des tendances du printemps-été prochain. La tendance de ce mardi était nippone. Chez Paule Ka, robes et tailleurs stricts et immaculés se ferment comme des kimonos, avec des obis. Des petites robes aux couleurs vives sont plissées comme des origamis. L’intérieur des kimonos inspire des robes fluides aux tons dégradés.
Variations autour du kimono
C’est un voyage au Japon cet été qui a inspiré la directrice artistique Alithia Spuri-Zampetti. « Je me suis dit, on pourrait faire dix collections avec tout ce qu’il y a ! », explique la créatrice italo-américaine, qui avait choisi le cadre tropical des grandes serres du Jardin des plantes pour présenter cette collection. « J’ai choisi de jouer avec le contraste entre le côté rigide et sculptural, net et pur, et le côté harmonieux et poétique du Japon. Quand on arrive dans le pays on voit l’architecture, beaucoup de monde, un côté carré, l’écriture très stricte. Ensuite on découvre la personnalité des gens, leur gentillesse, dans toutes les maisons il y a un jardin avec des choses poétiques », décrit la styliste. Dans la végétation luxuriante de la serre, les robes suspendues, aux couleurs éclatantes, ressemblent à des perroquets dans des arbres. Des franges multicolores recouvrent les escarpins, cachant même les talons, et les sacs.