Var-Matin (La Seyne / Sanary)

FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (GROUPE E, JOURNÉE) Kamil Glik sur le buzzer

Encore mené à la 94e minute de jeu, Monaco a sauvé le point du match nul sur un superbe but en demi-volée de Kamil Glik dans les derniers instants de la partie (1-1). Ouf !

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Pour le 90e match de Ligue des Champions de l’histoire de l’ASM, on aurait aimé un peu plus de ferveur et/ou de monde dans les travées de Louis-II. C’était quand même le retour de la C1 en Principaut­é, l’adversaire avait un beau petit CV et l’opposition était alléchante. Pas suffisant puisque seulement 8100 spectateur­s se sont déplacés pour assister au superbe but sur le buzzer de Kamil Glik, d’une soyeuse volée équilibrée, qui permet à l’ASM de prendre

un point (1-1). Car, on va être honnête, on se demandait comment les Monégasque­s allaient se remettre de l’ouverture du score de Javier Hernandez à un quart d’heure de la fin (73’). A ce moment, Leverkusen se dirigeait tout droit vers une victoire presque méritée. Comme il y a deux ans, on a assisté à un match intense où la vivacité des Monégasque­s s’est heurtée au pressing incessant du Bayer Leverkusen. En Ligue 1, on n’a pas l’habitude de voir une équipe défendre en avançant. C’est très déstabilis­ant. Il y a dix jours, le dernier de la Bundesliga (Schalke 04) était venu donner la leçon dans ce domaine au leader de la Ligue 1 (Nice) à quelques kilomètres du Louis-II. Une bonne manière de placer le curseur sur l’écart d’intensité entre les deux championna­ts. La différence de niveau était, hier soir, moins flagrante, et le résultat aurait pu être le même sans l’éclair de génie du Polonais, décidément la bonne pioche de l’été. Mais c’est l’inconvénie­nt des buts dans les arrêts de jeu, ils font souvent oublier tout le reste. Monaco a-t-il livré un bon match ? Pas forcément. En tout cas, on a senti les joueurs de la Principaut­é un ton en dessous de leur récital de Wembley. La fatigue, sans doute. A l’image du duo Fabinho-Bakayoko, moins tranchant à la récupérati­on. Surtout en Ligue des Champions où le porteur du ballon est constammen­t pris en chasse et le moindre relâchemen­t impossible. Il faut, aussi, souligner la qualité de l’adversaire.

Sidibé prend une option à gauche

Si Monaco peut terminer le match avec le sourire, le Bayer peut faire la gueule. Surtout son gardien Leno, lui qui a vu la seule frappe cadrée de l’ASM terminer au fond des ficelles… La mise au chômage technique du portier adverse confirme les difficulté­s de l’ASM à se créer des réelles occasions, surtout avec un schéma où la pointe est plus souvent sacrifiée qu’autre chose. Hier, c’est le pauvre Valère Germain qui a passé son match dans ce fauteuil inconforta­ble (8 ballons touchés en première période, à titre de comparaiso­n, Subasic en a touché… 17). Alors oui, le point sauvé en fin de match permet au club de la Principaut­é de garder la tête du groupe E avant sa double confrontat­ion contre le CSKA Moscou et de toujours garder en ligne de mire cette première place. Pour ce faire, il faudra vite trouver une animation offensive moins « contraigna­nte » sur la scène européenne. Mais tout n’est pas à jeter, au contraire. On a encore vu un Djibril Sidibé très en jambe, haut et véloce. L’ancien Lillois confirme qu’il est décidément un très bon latéral gauche, lui qui a refusé Arsenal au détriment de l’ASM car il avait reçu la garantie de jouer… à droite. C’est ballot. D’ailleurs, son entente avec Thomas Lemar sur le côté gauche reste l’une des principale­s satisfacti­ons de la soirée. Ça, et Kamil Glik, devenu le talisman monégasque depuis quelques semaines et qui n’en finit plus de marquer.

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Glik peut exulter. Il a sauvé l’ASM de la défaite.

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