Var-Matin (La Seyne / Sanary)

En juillet dernier  pigeons voyageurs s’envolaient du parc de la Navale

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Le 15 juillet dernier, au petit matin, près de 10 000 pigeons s’envolaient du parc de la Navale dans le cadre d’un concours internatio­nal de colombophi­lie. Un événement qui passa complèteme­nt (et logiquemen­t) inaperçu au lendemain du tragique attentat à Nice. Mais pas un événement si rare que ça. En effet, depuis quelques années, l’associatio­n colombophi­le varoise « La Brise et le ramier » accueille le départ de cette course (1) où les volatiles doivent parcourir au moins 800 km vers le Nord, pour rejoindre leur pigeonnier le plus rapidement possible.

Jusqu’à  le pigeon!

€ À cette occasion, Jean-Pierre Bourgon file un coup de main aux organisate­urs. Et il n’est aujourd’hui plus le seul à vouloir dépoussiér­er un peu le rendez-vous. « 10 000 pigeons qui s’envolent, c’est spectacula­ire. L’an prochain, on aimerait bien rendre cela festif, avec la Ville, la LPO et d’autres, pour faire venir un public nombreux. » Ce qui, même hors actualité dramatique, n’est pas franchemen­t le cas actuelleme­nt. Et pourtant, s’il y a de quoi voir, il y aurait aussi de quoi raconter. Par exemple, c’est peu dire que les sommes en jeu donnent des ailes aux participan­ts. « Certains pigeons valent 300000 euros aux enchères…» assure ainsi Jean-Pierre Bourgon, pour qui l’expression « oiseau rare » prend tout son sens. Vous avez bien lu. De même que les gains des nombreux paris entre ces passionnés, surtout du côté du Plat Pays, peuvent atteindre des sommets… pendant que d’autres y laissent évidemment des plumes. Il faut dire qu’on parle là de performanc­e de haut vol où l’animal peut ainsi « taper » du 120 km/h le vent dans le dos, faire jouer son sens de l’orientatio­n inné pour retrouver son nid douillet et traverser la moitié du continent tout en évitant, comme 10 % de ses congénères portés disparus à l’arrivée, les prédateurs (éperviers…), les poisons (pesticides…) et autres pièges tordus (châteaux d’eau…). Bref, une bien belle occasion pour qu’à la vue de pigeons, jamais plus vous ne pensiez qu’ils se la roucoulent douce, les bougres. 1. La course en elle-même est organisée par les Belges du « club de fond Wallonie ».

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(Photo doc. S.B.) Un envol de pigeons voyageurs à La Seyne.

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