Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Portalis ou le destin hors norme d’un illustre beaussetan

- J. L.

Né le avril  au  de la rue qui porte aujourd’hui son nom, JeanEtienn­e-Marie Portalis était le descendant d’une des plus anciennes familles de Provence. Enfant, il suit des études chez les Oratoriens de Toulon. Plus tard, il étudie le droit à la faculté d’Aix. Devenu avocat au parlement de Provence, ses plaidoirie­s sans concession le font passer pour un rebelle. Quelques années plus tard, il épouse la fille de son professeur de droit. En , le jeune homme est consulté par le ministre Choiseul auprès duquel on a vanté les mérites. Il n’a que  ans. En , il est élu procureur-né du pays de Provence. En , il va à Paris pour résoudre des questions concernant la Provence et se lie d’amitié avec Necker. En  il reprend son cabinet d’avocat et plaide avec succès la cause d’Emilie de Marignane, opposée à son époux, Mirabeau. En , il refuse de participer aux Etats généraux. Effrayé par la tournure des événements, il part se réfugier dans sa propriété saint-cyrienne des Pradeaux.

Rédacteur du code civil

En , menacé de mort, il part à Lyon. Un an plus tard, au plus fort de la terreur, il va se cacher à… Paris. Arrêté sous prétexte qu’il a des opinions royalistes, il est sauvé par un ancien clerc qu’il avait aidé. En , alors que la Révolution s’achève, il est élu au corps législatif. En  il devient président de l’Assemblée nationale. Malgré cela, il figure parmi les proscrits du  fructidor et choisit l’exil. Le  brumaire, l’avènement de Bonaparte permet le retour des exilés et, le  avril, Portalis est nommé commissair­e auprès du conseil des prises maritimes. Le  août, Bonaparte le constitue rédacteur du code civil (Code Napoléon). Nommé conseiller d’Etat, il est chargé des affaires du culte. Devenu empereur, Napoléon le nomme ministre des cultes (). Le  janvier , après avoir été élevé au rang de Grand Aigle de la Légion d’honneur, Portalis entre à l’Académie française. Le  août , devenu presque aveugle, le plus célèbre des natifs du Beausset disparaît. Il avait  ans. L’Empereur ordonne des obsèques nationales et le fait inhumer au Panthéon.

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(Photo J.L.) Le buste en marbre de Jean-Etienne-Marie Portalis trône dans le hall d’entrée de l’hôtel de ville.

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