Var-Matin (La Seyne / Sanary)

STARLIGUE JOURNÉE, SÉLESTAT - SAINT-RAPHAËL) Une bouffée d’oxygène

Après sa contre-performanc­e contre Saran à domicile (30-30), Saint-Raphaël s’est imposé hier en Alsace, chez l’autre promu. Mais il reste encore du boulot…

- SIMON GIOVANNINI

SÉLESTAT - ST-RAPHAËL : -

A Sélestat, salle Germain-Spatz, Saint-Raphaël bat Sélestat 28 à 24 (mi-temps : 12-12). Environ 1900 spectateur­s. Arbitres : MM. Pichon et Reveret. SÉLESTAT. Gardiens : Ravensberg­en (9 arrêts) et Sargenton (cap., 2 arrêts dont 1 pen.). Buteurs : Martin, Jung, Nyembo, Valentin (3/7), Beauregard (0/1), Djeric (0/1), Gutfreund (1/3), Eudaric (1/1), Minel (2/2), Guillermin (5/8 dont 0/1 pen.), Lenne (3/3 dont 1/1 pen.), Rahim, Seri (7/12), T. Gaudin (2/5 dont 2/3 pen.). Entr. : C. Gaudin. SAINT-RAPHAËL. Gardiens : Djukanovic (6 arrêts dont 2 pen.) et Popescu (9 arrêts). Buteurs : Krantz (5/5), Simicu (2/4), Mapu, Abily (cap. ; 0/2), Sarmiento (7/10), Lynggaard (2/2), Jurka (2/2), Caucheteux (5/7 dont 2/2 pen.), Stehlik (0/1 pen.), Vigneron, Krakowski, Dipanda (5/6), Hmam. Entr. : J. Da Silva.

Le calendrier semblait avoir été clément pour Saint-Raphaël, avec les deux promus au menu des deux premières journées. Sauf que Saran, plus petit budget de l’élite avec Sélestat, est venu jeter un froid la semaine passée sur les bords de la Méditerran­ée, « gâchant » au passage le record de Raphaël Caucheteux, redevenu le meilleur buteur de l’histoire de la D1 (1 226 réalisatio­ns).

Face à la colonie raphaëlois­e

Après avoir laissé filer un point précieux en dilapidant une avance de sept buts, il était hors de question pour les joueurs de Joël Da Silva de répéter la même erreur. Question de standing. Et aussi pour ne pas déjà perdre du terrain sur la concurrenc­e pour les places européenne­s. Sélestat, avec sa coloration raphaëlois­e, sur le banc (Christian Gaudin), comme sur le terrain (Thomas Gaudin, Jérémie Sargenton, Tom Guillermin et Ognjen Djeric ont été formés au SRVHB), entendait imiter Saran, pour ne pas

(E débuter sa saison par deux revers de rang à domicile, après celui concédé contre le Pays d’Aix. Après les dix premières minutes, on pouvait penser que les Alsaciens allaient payer pour Saran (16). Mais l’arrêt de Ravensberg­en face à un Caucheteux seul à six mètres, puis celui de Sargenton sur le penalty de Stehlik réveillaie­nt un Sélestat jusque-là apathique.

« On est resté calme à la pause »

Seri et Thomas Gaudin ramenaient les leurs tout près (7-8 à la 19e), les Violets tournaient autour de l’égalisatio­n, comme lorsque Djeric trouvait la transversa­le (10-11, 25e). Saint-Raphaël déjouait, Guillermin égalisait à deux reprises (11-11 puis 12-12 à la 28e). Sélestat pouvait même virer en tête à la pause, mais Seri trouvait Popescu sur sa route. Dès l’entame du deuxième acte, c’est Sélestat qui prenait les devants (14-12, 33e). « On est resté calme dans le vestiaire à la pause », explique Joël Da Silva. Saint-Raphaël ne s’affolait pas, repassait devant grâce à Caucheteux (1415, 38e). Le tournant du match, c’était sans doute cette double infériorit­é numérique bien gérée par les Varois, qui recreusaie­nt ensuite l’écart (16-20, 45e). Tous les efforts sélestadie­ns pour recoller allaient être vains (24-28 au final). Saint-Raphaël s’est en partie rassuré en Alsace. « Notre statut a changé, analyse Joël Da Silva, le coach du SRVHB. Il faut aussi digérer le sentiment d’injustice. » Deuxième la saison passée, Saint-Raphaël a été, injustemen­t, recalé pour la Ligue des champions. « On se remet petit à petit psychologi­quement, poursuitil. C’est peut-être ça qui explique nos moments de doute. C’est difficile de dire aux joueurs qu’il faut se battre pour le top 3 et la Ligue des champions. » Saint-Raphaël décroche sa première victoire, mais a encore du boulot devant lui pour retrouver le niveau qui doit être le sien. Place maintenant au premier sommet, contre Dunkerque la semaine prochaine au palais des sports JeanFranço­is Krakowski.

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(PhotoPQR/L’Alsace/Vanessa Meyer) Geoffroy Krantz et ses coéquipier­s se sont extirpés de la nasse alsacienne dans la douleur, avant de la faire craquer en seconde période.

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