JOURNÉE, TOULON - MONTPELLIER, DIMANCHE À H À MARSEILLE) O’Connor tout feu tout flamme
L’ailier australien, replacé au centre en l’absence de Bastareaud et Nonu, ne fait pas la fine bouche. Affamé de jeu, le « rabbit » ne demande qu’à progresser et casser la baraque
Sur le parking ensoleillé du stade de Berg, une Méhari rutilante. Ni rouge. Ni noire. Mais verte. Espoir… La belle aurait pu être le trésor d’un mordu. Voire d’un fada. Elle est en fait, depuis peu, la protégée mécanique d’un certain James O’Connor… Vous savez, la blonde flèche australienne du RCT. Le beau gosse de ces dames et demoiselles. Monsieur sourire. Qu’il pleuve ou qu’il vente… Elle est ainsi la tête brûlée toulonnaise. Tout feu. Tout flamme. Jamais glace. Jamais flemme…
Des trous dans le casque
D’ailleurs, l’ailier poussé au centre l’a encore prouvé dimanche dernier à Mayol. Touché à la cheville dès la 20e minute, il a fait face au volcan clermontois. Sans broncher. En serrant les dents. Mettant la tête là où ça fait mal… Une tête casquée depuis deux extinctions des feux à l’heure du bal musette. Un mauvais souvenir… « Tout va bien. Tout est O.-K., précise O’Connor. Je dois juste jouer avec un casque désormais. ouïe sont, dit-il, perturbées par l’appendice. « Je vais le cisailler au niveau des oreilles pour mieux entendre… » Les consignes. La furia, aussi, émanant des tribunes lorsque le RCT sonne la charge ! Comme ce fut le cas contre Clermont. Dans cette pièce à deux actes. Enthousiasmant et pétrifiant… « Ona fait une bonne première mitemps. Après c’était moins bien. Mais on a été solidaires. Soudés…» Cette prestation à deux vitesses, il l’explique. De l’intérieur. Sans se réfugier derrière des excuses de pacotille… «Les petits détails font toute la différence. Un ballon qui sort moins vite. Une passe trop courte. À nous de les gommer dès dimanche.» Raturer l’à-peu-près ne sera pas de trop pour défier Montpellier au Vélodrome. « Un gros morceau, annonce le Wallaby. Fort en touche, sur les mauls, sous les chandelles. Avec un pack complet et un jeu très structuré par Jack White. On s’est déjà rendu compte l’an passé que c’était costaud…» Pas de quoi toutefois l’effrayer. Il ne craint qu’une chose : ne pas être de la bagarre. En 13 ou en 12, James compte compter! « Mon numéro dans le dos n’a pas d’importance. Je m’adapte. Même si je sais qu’au poste de centre je dois encore progresser. Je manque de repères. Notamment en défense… » Il n’avait pas évolué dans ce secteur depuis quatre ans. Un long bail à ce niveau. « Mais match après match, je vais m’améliorer. »
Un Ford dans le moteur
En espérant que les retours de Nonu et Bastareaud ne traînent pas trop afin qu’il revienne à ses premières amours ailées. Voire à l’arrière-garde toulonnaise. Mais cette migration ne devrait Né le juillet , à Southport (Australie). kg pour , m Ailier ou arrière Surnom : « the rabbit » (le lapin) sélections internationales avec l’Australie
pas être opérée dimanche. L’Australien n’en fera pas un fromage. Trop excité de revenir au choeur du chaudron marseillais. Plutôt maudit la saison dernière… « J’étais remplaçant. On avait perdu contre Clermont. Mais l’ambiance était incroyable. J’ai hâte de revivre ça! » Sur la pelouse. Enchantée cette fois. Du moins il l’espère. Il veut y croire. Dur comme fer. Et peut-être que l’appui de Mike Ford lui permettra d’aller au bout de ses intentions. De leurs intentions. En tout cas, le technicien anglais a déjà marqué des points. Levé des lièvres. À chasser rapidement… « On a énormément parlé et à la vidéo, il nous a montré trois essais qu’on a laissés passer. Il est très efficace. Il voit tout.» Le double effet Ford sera-til immédiat ? Réponse ce 2 octobre avec, peut-être, un James O’Connor dans le moteur. Un moteur de Mustang, mais pas de Méhari, sinon ça risque de coincer!