Le marathon Nice-Cannes aura bien lieu
Soulagement pour les organisateurs, les responsables économiques et les sportifs. L’événement aura bien lieu le 13 novembre. Sous haute protection et en changeant de point de départ
C’est à la sortie d’un véritable marathon décisionnel que la nouvelle est tombée hier: le marathon des Alpes-Maritimes qui, depuis 2006 relie Nice à Cannes, aura lieu. Ce sera le 13 novembre prochain. Bonne nouvelle pour les 7 200 inscrits. Et celles et ceux, nombreux dans la région, qui attendaient pour rejoindre les rangs des participants depuis une semaine et la fermeture temporaire des inscriptions. Une course sous très haute protection. De plus, la ligne de départ ne se trouvera pas face au monument du Centenaire, comme c’est habituellement le cas, mais au stade Allianz Riviera, dans la plaine du Var. C’est à cette unique condition – en plus de toute une série de mesures draconiennes – que la préfecture des Alpes-Maritimes a donné son accord hier. Arrachant un immense « ouf » de soulagement à Azur Sport Organisation (ASO), la structure qui organise la course. Et qui, l’an dernier, avait accueilli plus de 14 000 coureurs à travers trois distances.
Envoyer un message positif
Pour Pascal Thiriot c’est un « immense bonheur ». Pour Christian Estrosi, Eric Ciotti et le directeur de cabinet du préfet, François-Xavier Lauch – tous trois côte à côte au moment de l’annonce du maintien de l’épreuve – c’est le signal positif que toute la Côte d’Azur attendait. « Annuler le marathon aurait eu de terribles répercussions économiques. Pire, cela revenait à dire que plus rien ne serait jamais organisé» expliquaientils. C’est donc depuis «le temple de l’Euro 2016 » comme l’appelle Christian Estrosi que les participants à cette neuvième édition s’élanceront. « Les coureurs emprunteront la voie Simone-Veil, plus simple à sécuriser que la Promenade des Anglais, et ses multiples perpendiculaires.»
« C’est l’État qui dit oui ou non »
L’occasion pour le premier adjoint à la sécurité de Nice d’insister sur les responsabilités de chacun : «Depuis le 14-Juillet, les choses sont on ne peut plus claires : la sécurité est de la responsabilité de l’État. C’est à lui de dire si, oui ou non, une manifestation peut avoir lieu. Il était difficile sinon impossible d’obtenir un tel accord sur le parcours habituel. De plus, le contexte post-traumatique qui règne autour de la Promenade, m’amène à revoir toute la politique événementielle de la ville. Il fallait changer pour maintenir la course. C’est ce que nous avons fait en désignant l’Allianz Riviera comme point de départ». Sans détailler un dispositif qui ne ressemblera à aucun autre des huit précédents marathons, M. Lauch a indiqué avoir travaillé «en responsabilité » avec toutes les parties prenantes (services de secours, collectivités, organisateurs, police et gendarmerie). « On ne peut plus travailler comme avant. Le cahier des charges est contraignant. L’organisateur s’est parfaitement adapté. Les villes aussi. Les polices municipales feront leur maximum. Ces grands rassemblements sont essentiels à l’économie du département.» Concernant les surcoûts qu’aurait à payer ASO avec ce nouveau cahier des charges, Eric Ciotti s’est engagé fermement à faire face à toute dépense supplémentaire. Quant à la Métropole, elle mettra gratuitement en place un service de navettes. Qui, comme les jours de match, permettront aux participants de rallier les parkings du MIN où ils seront invités à stationner, au grand stade. Enfin, Philippe Thiriot et les responsables locaux, ont appelé les riverains de la course à la plus grande mansuétude. Des désagréments devant sans nul doute apparaître au fur et à mesure que le dispositif de sécurité sera affiné dans les jours qui viennent.