Condamné à ans de réclusion pour triple meurtre, il prend un mois de prison en plus
Un téléphone portable avec un petit bout de shit trouvé dans la cellule d’un détenu pas comme les autres à La Farlède. Face à ces infractions, dirons-nous quasi communes en prison, le parcours judiciaire du mis en cause, présenté cette semaine devant le tribunal correctionnel de Toulon, en comparution immédiate, est hors du commun. Mohamed Laribi, un Marseillais âgé de 27 ans, compte une dizaine de mentions à son casier judiciaire (essentiellement pour des vols et conduites sans permis depuis son adolescence). Jusqu’à sa condamnation le 25 décembre 2015 à vingt-cinq ans de réclusion criminelle, assortie d’une période de sûreté des deux tiers pour un triple assassinat.
Trois corps calcinés
Le 25 décembre 2011, trois hommes issus de la cité des Micocouliers, qui s’étaient approvisionnés en cannabis pour 60 000 € dans le XVe arrondissement de Marseille, avaient été assassinés. Leurs corps, totalement calcinés, avaient été retrouvés dans une voiture. Une méthode utilisée en guise de règlement de compte et qualifiée de «barbecue marseillais». Considérés comme les «exécutants», Mohamed et son frère Abdelatif Laribi ont subi la foudre judiciaire lors du procès d’assises qui s’était tenu à Aix-en-Provence. Lors de sa présentation à Toulon, Mohamed Laribi a eu du mal à mettre des mots sur ces faits criminels, alors que le président M. Boulanger l’interrogeait. « J’ai fait appel Monsieur le juge. Je dois passer devant la cour d’assises d’appel en février 2017.» Sur la présence de 7 g de résine de cannabis dans sa cellule, il reconnaît : « Je ne fumais pas avant d’être incarcéré en 2012. C’est pour supporter la prison. Un ami me l’a fait passer. » Quant au téléphone ? « C’est juste pour appeler ma famille. Je suis sans cesse déplacé. » L’homme a connu les centres pénitentiaires du Pontet, des Baumettes, de Nîmes et de La Farlède.
Sept jours de quartier disciplinaire
En défense et face aux réquisitions de six mois d’emprisonnement sollicités par le parquet, Me Cécile Lagier a rappelé que le prévenu « a déjà fait l’objet de sanctions : sept jours de quartier disciplinaire. Je ne comprends pas cette double peine ». Quelques minutes auparavant, le président commentait : « Il est certain qu’à côté des vingt-cinq années de réclusion, ce n’est pas l’infraction la plus grave.» Une peine d’un mois de prison a finalement été prononcée.