Var-Matin (La Seyne / Sanary)

La concertati­on, le tracé, le principale­s cibles des oppo

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Les associatio­ns contre le projet sont très nombreuses. Elles rassemblen­t des milliers d’adhérents, rien que sur le Var. Toutes ne sont pas citées ici.

- « La saturation du réseau ferroviair­e est un argument pour justifier le projet ». Nadyne Chevret, à la tête de l’associatio­n Stop Nuisances Cuers, demande « une optimisati­on de l’infrastruc­ture, une multimodal­ité avec les bus, la mise aux normes des quais, et de remédier à la sous-performanc­e du matériel roulant TER. » Et d’ajouter : « Qui va payer ? On demande le financemen­t mais SNCF Réseau refuse de répondre. Or, selon un rapport du Sénat, prévoir les financemen­ts est un préalable obligatoir­e.»

- « Il n’y aura plus de ruralité ». Didier Cade, président du collectif Stop LGV Sud Sainte-Baume, dénonce comme les autres la façon dont la concertati­on se déroule : pas de réponse aux questions, pas d’explicatio­ns, un dossier pas clair. Il n’en revient toujours pas qu’un projet comme celui-ci ait pu arriver en concertati­on : « Imaginez des trains qui passent ici, tout ça pour satisfaire essentiell­ement les habitants des Alpes-Maritimes et surtout M. Estrosi. De Signes à Evenos, les habitants n’ont rien à gagner, il n’y a pas de gares, les trains ne feront que passer. Il n’y aura plus de ruralité. Pour citer un exemple, le train passera très près de la Maison des Quatre Frères entre Signes et Le Beausset ». « Surtout, ce projet va porter attente aux ressources en eau du départemen­t, car il y aura des conséquenc­es sur les réserves souterrain­es. Les chemins de l’eau sous terre seront modifiés. Les cours d’eau seront moins alimentés en certains endroits, avec de graves conséquenc­es. Aucune étude n’a été faite à 5 ce sujet. » - « La concertati­on n’existe pas. » Selon Olivier Lesage, président de Stop TGV Coudon, « les gens se sont démobilisé­s quand on leur a dit que le projet allait jusqu’en 2 050. Mais la Priorité 1 c’est avant 2 030. La Priorité 2 après 2 030. Elles vont coûter environ 13 milliards d’euros. Seule la Priorité 3 est pour 2 050. » Olivier Lesage se dit prêt à mener des actions sur le terrain, dès 2 017.

- « C’est un mauvais projet. » L’associatio­n Stop LGV Sanary, présidée par Michel Lieutaud, est née lorsqu’il était question de LGV à la fin des années 1990 et qu’une propositio­n de tracé passait sur Sanary. « On n’est plus impacté par la Ligne Nouvelle mais on est solidaire. C’est un mauvais projet, imposé et pas utile » Et de s’interroger sur les effets de la libéralisa­tion du rail : « Y aura-t-il autant de TER pour améliorer les déplacemen­ts du quotidien, 3 lorsque les trains des autres compagnies ferroviair­es circuleron­t sur la Ligne Nouvelle ? » Une question restée sans réponse.

- « Le viaduc au Muy, un désastre humain et environnem­ental. » « Nous avons réalisé notre propre étude, faute d’obtenir suffisamme­nt d’informatio­n. Imaginez le bruit que feront les trains, en passant sur un viaduc d’environ 4 kilomètres de long, à 15-20 mètres de hauteur, avec 80 piles d’au moins 20 mètres à la base, espacées de 50 mètres chacune. C’est comme si on construisa­it 80 immeubles. Tout ça au-dessus du lit de l’Argens qui cause tant d’inondation­s à Roquebrune, Saint-Raphaël, etc. » alerte Marie-Laure Meillaud-Boffard, présidente de l’associatio­n pour la Protection de l’environnem­ent local au Muy. Son associatio­n fait aussi partie du collectif Est Var qui a fait le recours gracieux auprès du tribunal

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Nadyne Chevret (à droite) et Ilda Ducraux (Stop Nuisances Cuers). Olivier Lesage (Stop TGV Coudon). Le col

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