Var-Matin (La Seyne / Sanary)

«Nous serons la surprise en »

Laurent Jacobelli, directeur de campagne de Nicolas Dupont-Aignan

- PROPOS RECUEILLIS PAR SOPHIE CASALS scasals@nicematin.fr

Le directeur de campagne de Nicolas Dupont-Aignan, candidat de « Debout la France ! » à la présidenti­elle, a rencontré hier les adhérents du parti souveraini­ste à Roquefort-les-Pins (06). Pour affiner le programme et se mettre en ordre de bataille dans la perspectiv­e de l’élection présidenti­elle.

Entre François Fillon et Marine Le Pen, quel espace politique entendez-vous occuper ?

On veut porter une voie nouvelle, d’ordre et de justice sociale. Il faut virer la gauche, mais pour ça, il faut la bonne politique : pas la casse sociale de Fillon, ni la division et l’exclusion de Marine Le Pen. Il n’y a pas de fatalité à être coincé entre Les Républicai­ns et le FN. On propose une rupture, dans le calme.

La rupture avec l’Europe ?

Ça ne fonctionne pas. Quand la question est posée au peuple, il n’en veut pas. Comment accepter d’être dirigés par des commissair­es européens qui ne sont pas élus ? Quand on est, comme Nicolas DupontAign­an, un gaulliste social, on ne peut pas supporter cette tutelle de Bruxelles. On veut proposer un nouveau traité à nos partenaire­s européens. Il faut qu’on arrête de créer des normes abusives qui entravent nos entreprise­s. Si l’Union européenne s’arc-boute sur ce qu’elle est, nous en partirons. Mais, la rupture c’est aussi, rétablir les frontières, la croissance.

Comment relancer la croissance ?

En donnant un coup de boost à la consommati­on. Il faut augmenter les petites retraites, qu’on peut financer avec les  milliards d’euros qu’on verse en trop à l’Union européenne. Accroître le pouvoir d’achat en baissant les impôts. Et afin de recréer de l’emploi, on veut diminuer les charges pour les entreprise­s qui relocalise­nt ou investisse­nt en France. On ne peut pas laisser aux jeunes la seule perspectiv­e de l’assistanat. Les élus ont oublié le peuple. On veut lui rendre la voix en organisant des référendum­s sur de grands sujets de société. Si les Français nous entendent, on gagnera. Il y a des surprises partout, en Italie, au Royaume-Uni avec le Brexit… Nous serons la surprise de l’élection présidenti­elle de .

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