RALLYCIRCUIT CÔTE D’AZUR AU CASTELLET « Une chouette récréation »
Il est venu, il a vu, il a vaincu ! Encore une fois impérial, Sébastien Loeb a pleinement réussi sa fête de famille varoise en régnant sans partage. Rencontre entre bilan et perspectives
Pour inaugurer un palmarès, il y a pire comme empreinte... Intouchable leader deux jours durant au volant de la DS WRC numéro engagée par sa propre écurie, Sébastien Loeb s’est donc adjugé hier la édition du Rallycircuit Côte d’Azur. Sans forcer son talent, le champion WRC puissance aura assuré le spectacle tout en enchaînant les chronos de référence sur les kilomètres du parcours de cette nouvelle fête de fin d’année. De quoi régaler les spectateurs venus découvrir une autre facette du circuit Paul-Ricard. Et creuser le grand écart jusqu’au podium final atteint avec la bagatelle de ’’’ de marge sur un certain Yvan Muller, l’ancien coéquipier chez Citroën Racing en championnat du monde des voitures de tourisme (WTCC).
Sébastien, dix spéciales, dix temps ‘‘scratch’’, c’est le week-end parfait ?
Oui puisque Muller est resté sans cesse derrière! En WTCC, vous savez, ça ne se passait pas forcément ainsi à chaque course... Sérieusement, les sensations sont vite revenues pour moi qui n’avais plus pris le volant d’une WRC depuis vingt mois. Si cette épreuve présentait un profil particulier, assez différent d’un rallye traditionnel, j’ai trouvé le parcours varié et rythmé. Bref, ce fut une chouette récréation partagée avec la famille, les amis et le team.
Vous aviez annoncé la création du Sébastien Loeb Racing ici même en octobre . Quel regard portez-vous sur le chemin parcouru depuis ?
Cinq ans déjà... Le temps passe vite. L’équipe a grandi au fur à mesure sous la houlette de
Dominique (Heintz, son premier sponsor lorsqu’il a débuté en rallye, ndlr). Arrivés chez nous dès le départ, des gars très compétents comme ‘‘JeanPhi’’ (l’Azuréen JeanPhilippe Nicolao, responsable technique) forment des piliers solides. Après quelques moments difficiles, la structure est maintenant bien lancée. WTCC, Porsche Carrera Cup, rallye : les programmes ne manquent pas. Un bel avenir se dessine devant nous. Avec pas moins de six départs chaque week-end, il y a de la tension, de la bagarre. J’aime bien, même si ça peut parfois tourner vinaigre au premier virage. prendre mes marques avec l’équipe Peugeot-Hansen, découvrir les différents tracés. Finir du championnat, c’est plutôt positif comme entrée en matière.
Que faudra-t-il améliorer en priorité l’an prochain ?
Si on veut rivaliser avec les meilleurs en , la WRX doit progresser. C’est impératif. Regardez mon coéquipier. En , Timmy (Hansen) est vicechampion. Là, il termine Clairement, les autres ont évolué plus vite que nous. Par conséquent, un gros travail est en cours. Les efforts portent principalement sur le LES RÉSULTATS
ES 6 - ‘’Circuit’’(7,04 km) : 1. Loeb 4’57’’5 ; 2. Muller à 0’’8 ; 3. Durbec à 2’’8 ; 4. Lopez à 6’’6 ; 5. Lo Fiego à 7’’7... ES 7 - ‘’Rallye’’ (7,27 km) : 1. Loeb 6’17’’1 ; 2. Muller à 0’’7 ; 3. Lopez à 7’’6 ; 4. Durbec à 8’’2 ; 5. Giordano à 9’’4... ES 8 - ‘’Grand Prix’’ (26,78 km) : 1. Loeb 15’34’’7 ; 2. Muller à 13’’7 ; 3. Durbec à 28’’1 ; 4. Leclerc à 36’’9 ; 5. Lopez à 41’’8... ES 9 - ‘’Marathon 1’’ (15,4 km) : 1. Loeb 11’44’’5 ; 2. Muller à 7’’1 ; 3. Lo Fiego à 18’’8 ; 4. Giordano à 21’’1 ; 5. Lopez à 22’’7... ES 10 - ‘’Marathon 2’’ (15,55 km) : 1. Loeb 11’45’’8 ; 2. Durbec à 26’’1 ; 3. Giordano à 27’’8 ; 4. Muller à 28’’3 ; 5. Nato à 28’’5...
Classement final : 1. Sébastien Loeb - Séverine Loeb (DS3 WRC) .......................... 1h41’10’’ 2. Yvan Muller - Guy Leneveu (DS3 WRC) ................................. à 1’48’’1 3. Thibault Durbec - Jacques-Julien Renucci (DS3 WRC) ............ à 3’35’’7 4. Quentin Giordano - Thomas Roux (Peugeot 208 R5) ............... à 3’49’’ 5. Pepe Lopez -Borja Rozada (ESP/Peugeot 208 R5) .................. à 4’07’’4 6. Fabiano Lo Fiego - Romain Roche (Ford Fiesta R5) ................ à 4’15’’7 7. Norman Nato - Thibault de la Haye (Peugeot 207 S2000) ..... à 5’12’’1 8. Antoine Leclerc - Dominique Savignoni (Peugeot 208 R5) .... à 5’18’’4 9. Anthony Beltoise - Jean-Pierre Gagick (Skoda Fabia R5) ....... à 6’24’’5 10. Jean-Paul Villa - Christopher Guieu (Peugeot 207 S2000) à 8’03’’7...
VHC : 1. Erik Comas - Yannick Roche (Lancia Stratos) ....................... 1h51’38’’9 2. Yann Faury - Patricia Crametz (Porsche 911) ......................... à 5’06’’9 3. Paul Chieusse - Philippe Guellerin (Renault 5 Turbo) ............ à 5’22’’... moteur. Mais nul doute qu’il faut aussi affiner certains réglages châssis.
Maintenant, place au Dakar. Comment ça se présente ?
Il y a un an, on l’avait abordé presque sans expérience: cinq étapes du Rallye du Maroc, basta! Cette fois, on peut s’appuyer sur un bagage conséquent : le Dakar, le Silk Way Rally, plus quelques séances d’essais. Nous connaissons nos points forts et nos points faibles. Entre Moscou et Pékin, cet été, les choses sont allées dans le bon sens. Que ce soit au niveau de la cohabitation avec Daniel (Elena), dans l’annonce des notes, ou concernant le rythme hors piste. Pour tout dire, je ne suis pas sûr d’avoir comblé la totalité de l’écart nous séparant des gars qui roulent en rallye tout terrain depuis ans...
Le DKR millésime ?
Peugeot Sport a greffé des petites évolutions. Moteur, suspension, géométrie, systèmes électroniques... De quoi franchir un palier. Ils ont aussi planché sur la fiabilité, histoire de ne pas reproduire les quelques pépins rencontrés en janvier dernier.
Gardez-vous un oeil sur les rallyes ? Les nouvelles WRC qui seront baptisées au Monte-Carlo, elles vous plaisent ?
Je n’en ai pas piloté. Je ne les ai pas vues passer non plus. Sur le papier, ça a l’air pas mal. Esthétiquement, j’aime bien leur look agressif. Il paraît que les performances montent en flèche. Donc ça promet.
J’aime bien le look agressif des nouvelles WRC”
À la place de Sébastien Ogier, vous opteriez pour laquelle ?
Difficile à dire. Je ne suis pas à sa place. Je ne connais pas les propositions qu’il a entre les mains. Sûr que de nombreuses portes sont ouvertes devant lui. Donc il a l’embarras du choix.