Derby à La Garde : Sanary en sort grandi
« Personnellement, j’aurais préféré jouer plus longtemps au basket». Quand on sait dans quel climat, d’agressivité puis de violence, le match ‘‘au sommet’’ ayant opposé La Garde à Sanary s’est déroulé, samedi soir au gymnase Jacques-Troin, la remarque de Benoît Doyer peut sembler superbement détachée. Face aux provocations gardéennes, ses hommes ont répondu par la sérénité. Et, invaincu à la trêve à la suite de cette victoire d’un point (73-72), l’entraîneur sanaryen savoure : «On a encore des choses à améliorer mais on monte en puissance». Benoît Doyer ne tremble pas. Ne veut pas de polémique. Et a parfaitement compris l’essentiel : « Nos joueurs doivent s’attendre à ce type de réactions. Bien des équipes emploieront ces mêmes armes pour les intimider. Ce sont les seules dont elles disposent. À la régulière, ce match doit être plié à la mi-temps (+ 10). Seulement, il y a une défense manifestement agressive sur l’un de nos joueurs majeurs, trop peu de fautes sifflées. Dès qu’elles le sont, cela entraîne la fureur du coach (du BC La Garde). Les joueurs gardéens ont cherché à faire vriller les miens en les provoquant ; ils se connaissent bien et savaient où appuyer pour faire mal ». Ce petit jeu a continué jusqu’en coulisses, où le jeune arbitre, sans doute pas préparé à la “chaleur” d’un derby comme celui-là, a été intimidé et menacé. Tout cela devant les plus hauts représentants de la ligue de Côte d’Azur et du comité du Var (lire ci-dessous). Pour le SBC, l’heure est désormais à une trêve bien méritée en championnat, où il ne partage désormais plus la première place qu’avec l’AS Monaco, son prochain adversaire le 7 janvier... mais aussi dès samedi en demi-finale de la coupe Côte d’Azur à Mandelieu.