Pour traiter certaines maladies du sang et cancers
Le sang de cordon est le sang contenu dans le placenta et le cordon ombilical. Il est donc prélevé juste après la naissance. Tout l’intérêt réside dans le fait qu’il contient des cellules souches hématopoïétiques, celles qui produisent tout au long de la vie les cellules présentes dans le sang : globules rouges, globules blancs et plaquettes. Ainsi les recherches ont montré que le sang de cordon pouvait être utilisé pour soigner des pathologies telles que les leucémies, lymphomes, myélomes mais aussi des cancers et des maladies génétiques. Les cellules souches du sang de cordon sont dites « naïves » : elles génèrent potentiellement moins de complications immunologiques qu’une greffe de moelle osseuse. Les règles de compatibilité entre donneur et receveur sont également moins strictes s’agissant d’une greffe de sang de cordon. La première greffe mondiale de sang de cordon a été réalisée en par l’équipe du Pr Éliane Gluckman, à l’Hôpital Saint-Louis à Paris, sur un enfant souffrant d’une maladie génétique rare (l’anémie de Fanconi). Elle est directrice de l’équipe Monacord (qui travaille donc sur le sujet) au sein du Centre scientifique de Monaco et est très investie dans l’association monégasque Cordons de vie qui soutient la recherche. En France, seules sont autorisées les banques publiques de sang placentaire. Les banques privées sont interdites par la loi, de crainte d’assister à une dérive sur le plan éthique et parce que la recherche sur les greffes autologues (à soi-même) n’est pas assez aboutie.