Attention à la marche
Monaco a la possibilité, en cas de victoire sur Nancy, de se qualifier pour la finale de la Coupe de la Ligue. Les Monégasques défieraient alors le Paris Saint-Germain à Lyon, le 1er avril
Par deux fois sous l’ère Rybolovlev Monaco s’est littéralement vautré aux portes d’une finale. Sous l’ère Ranieri en 2014, dans la campagne guingampaise, les Princes du Rocher (James, Moutinho, Abidal, Toulalan, Kondogbia, Carvalho etc.) ont été emportés par la furia bretonne. La Coupe de France leur avait échappé alors qu’ils terminaient dauphin du PSG avec 80 points. En 2015, c’était au tour de Leonardo Jardim de fauter. Cette fois à domicile, contre Bastia (1-1), au bout d’une séance de penalties qui aura vu Moutinho manquer le sien. On veut bien croire que cette année, un souffle nouveau porte le club. Que l’obsession de gagner un trophée est bien présente. Mais les choses ont-elles vraiment changé ? Dans l’esprit de Jardim, et dans l’esprit du projet monégasque, un quart de finale de Ligue des champions reste et restera toujours plus important qu’une Coupe nationale. Engagé sur tous les tableaux, le coach portugais a annoncé pour ce soir trois ou quatre changements dans son onze qui avait étrillé Lorient. Qu’on le veuille ou non, qu’on le dise ou pas, à Monaco, on est obligé de voir plus loin que cette demi-finale de Coupe de la Ligue ce soir contre Nancy. Parce que dimanche, le leader de la L1 défiera le PSG au Parc avec l’éventualité de le mettre à six points. Parce que le derby contre Nice, deuxième, suivra. Et qu’entre ces deux grands rendez-vous, il faudra envoyer une vingtaine de joueurs du côté de Beauvais en Coupe de France (l’ASM doit affronter Chambly en 16e le 2 février).
« Ça nous apporterait beaucoup de confiance »
Même s’il ne peut pas faire autrement, il est possible que l’effectif s’éparpille. Inconsciemment. « C’est un objectif pour le club et nous aborderons cette rencontre aussi sérieusement que toutes les autres. On est vraiment focalisé sur ce match contre Nancy », jurait Thomas Lemar. « Parmi les joueurs de l’AS Monaco, peu ont gagné un titre. Pour le reste de la saison, ça nous apporterait beaucoup de confiance », confiait-il. Nancy, dont le match à Caen ce weekend a été annulé à cause du froid, devrait avoir les dents qui rayent le parquet. Un contexte qui fait dire à Leonardo Jardim que son équipe n’est pas « ultra-favorite ». Mais en ce moment, l’écart de niveau entre Monaco et les autres équipes de L1 est si grand, que ce n’est pas quelques jours de repos en plus ou en moins qui devraient tout changer. Lors de la 12e journée, Pablo Correa et Nancy étaient venus en prendre six dans le buffet ! Un monde d’écart. Monaco a pour lui une concurrence riche qui lui permet d’enchaîner les matches. Sur le banc ces derniers temps, Moutinho et Raggi sont prêts à amener leur expérience ; et quand Falcao, Germain ou Lemar doivent souffler, les solutions ne manquent pas. « Si il y a une concurrence comme ça tout au long de la saison, ça
peut nous pousser que vers le haut » ,assurait Lemar qui avait cédé sa place à Boschilia contre Lorient. Le Brésilien avait signé un doublé ! Cette saison, Monaco, c’est 15 buteurs différents et 8 joueurs à plus de cinq réalisations (Fabinho, Lemar, Silva, Germain, Falcao, Carrillo, Boschilia, Mbappé). Donc, que l’ASM n’aligne pas le même onze chaque semaine n’est franchement pas un grand problème. Bref, on a beau le tourner dans tous les sens : si Monaco ne se qualifie pas, ce serait vraiment un énorme gâchis.