Pourquoi ça va mieux
Qualifiée «d’exceptionnelle» par les agents immobiliers, l’année 2016 a vu le nombre de transactions grimper de 7,3 %. Et ça se confirme en janvier.
Depuis dix ans, le nombre des transactions immobilières n’avait fait que baisser dans le Var. En 2015, cela allait déjà beaucoup mieux avec une hausse de 27 % des ventes de biens. De quoi commencer à remonter la pente. Mais c’est l’année 2016 que l’on attendait au tournant pour confirmer la reprise. Et bien, « elle a été exceptionnelle », a annoncé tout sourire Julien Savelli, le président de la FNAIM 83 hier matin. Avec une
(1) hausse de 7,3 % du nombre de ventes réalisées dans l’année. Soit en tout, 25 504 transactions exactement conclues dans le département (2). Autre bonne nouvelle : « Les premiers chiffres du mois de janvier confirment cette bonne santé du marché. » Comment le phénomène se traduit-il dans l’aire du grand Toulon ? Éclairages.
Une baisse constante des prix
Les vendeurs sont bien forcés de l’admettre. Les prix des appartements et maisons, souvent surestimés quand le marché était florissant, ont baissé constamment depuis dix ans : «De9 %», estime Julien Savelli. Malgré une légère remontée en 2016, le mouvement s’est fait lentement mais sûrement, à l’exception de quelques quartiers très cotés dans une minorité de communes.
Des taux toujours bas
Parallèlement, les taux d’intérêt des prêts immobiliers sont restés bas depuis plusieurs années. « Ils sont toujours inférieurs à 2 %». Et le professionnel de l’immobilier ne croit pas à une remontée dans l’immédiat. « C’est en tout cas ce que nous disent les banques. Si les taux devaient remonter, ce sera de façon minime. »
Des acheteurs plus « riches »
Baisse des prix + taux bas = hausse de la capacité d’achat des ménages. « Elle est de l’ordre de 25 %.» Là où il y a deux ans seulement, un couple pouvait acquérir un bien de 100 000 euros, il peut aujourd’hui, à durée et montant de remboursement identiques, investir 125 000 euros.
Retour des primoaccédants
Les agents immobiliers voient ainsi revenir vers eux la catégorie des primo-accédants qui, depuis quelque temps, se faisait rare. Les investisseurs, aussi, se font moins timides, assurés de rentabiliser plus vite et mieux leurs acquisitions.
... Et des « exilés »
Tous ceux qui avaient quitté Toulon et les communes environnantes pour acheter plus haut dans les terres, tout en travaillant à Toulon ou aux alentours, sont en train de prendre le chemin inverse. « Il s’agit généralement de jeunes couples et familles qui préfèrent finalement renoncer aux agréments de la vie rurale pour revenir en zone urbaine », constate Julien Savelli. Tant pis pour le petit jardin. Les temps de trajet, la hausse du prix de l’essence et l’offre immobilière citadine en plein essor font pencher la balance de l’autre côté. 1) Dans le Var, 70 % des transactions passent par la Fédération nationale de l’immobilier, 1re organisation syndicale des professionnels du secteur en France.
2) Le nombre de ventes par communes n’a pas pu être communiqué.