Trafic de stups et coups de barre pour les dealers Justice Devant le tribunal correctionnel de Toulon, les trafiquants de cannabis échappent rarement à des peines d’emprisonnement fermes et immédiates. Pour quelques dizaines de grammes…
Faites tourner. Au tribunal correctionnel de Toulon, l’esprit « dépénalisation » ou « légalisation » du cannabis n’est pas (du tout) là. La loi s’applique, point final. Alors que les trafics de produits stupéfiants continuent de gangrener les cités, les magistrats toulonnais frappent fort. La facture judiciaire est d’ordinaire lourde pour les trafiquants, souvent très jeunes et oisifs.
Économie parallèle
Au-delà de la dizaine de grammes, l’herbe ou la résine de cannabis conduisent les petits “auto-entrepreneurs de la fumette” en garde à vue, avant de transiter par une comparution immédiate où les présidents prononcent des peines d’emprisonnement ferme avec mandat de dépôt. « À Toulon, on sanctionne fermement, avoue une source judiciaire. On ne veut pas devenir la banlieue de Marseille. Les trafics de drogue glissent, on le voit, vers la détention d’armes et les règlements de comptes. » Mais les décisions sont parfois incomprises tant le shit a envahi la société. Cette drogue dite douce, qui détruit peu à peu, alimente des trafics. Une véritable économie parallèle qui permet à des jeunes sans formation d’encaisser en tant que « charbonneur » jusqu’à 80 € pour 4 h de “travail”. Soit 1 600 euros TTC pour 20 jours de « taf ». Non déclaré. Non imposable. Tout bénef’.
Cités et village
Cités livrées à la misère sociale et au désoeuvrement ou villages devenus l’arrièrecour des trafics : aucun secteur n’est épargné. Les 16 et 20 janvier (ci-dessous), nous avons suivi deux affaires concernant deux dealers devant le tribunal correctionnel. Deux dossiers jugés par le même magistrat. Avec deux issues… stupéfiantes.