Rudy Salles : « La frontière hongroise, première ligne du front antiterroriste »
Le député UDI niçois Rudy Salles, qui préside le Groupe d’amitié France-Hongrie à l’Assemblée nationale, s’est rendu à la frontière serbohongroise pour y évaluer la situation migratoire. Il était accompagné par Odile Saugue, députée PS du Puy-deDôme, Lionel Tardy, député de Haute-Savoie et Michel Herbillon, député du Val-deMarne, tous deux LR. En 2015, cette frontière avait constitué l’un des points d’accès en Europe les plus importants pour les migrants en provenance du MoyenOrient, 400 000 d’entre eux la franchissant illégalement en trois mois, pour pénétrer dans l’espace Schengen.
« Règles respectées »
Face à ce flux ingérable par les services de police, le Premier ministre hongrois Viktor Orban avait décidé l’érection d’une barrière de sécurité sur près de 200 km, suscitant une vague d’émotion. Depuis lors, la source migratoire passant par la Hongrie s’est tarie. Rudy Salles et ses collègues ont été séduits par l’efficacité de la mesure : « Les migrants en situation irrégulière sont refoulés, les candidats à l’asile politique sont accueillis, leurs demandes sont immédiatement examinées, l’ensemble des camions sont passés au scanner et systématiquement fouillés » ,aapprécié le député niçois. Qui estime que « la Hongrie a agi en responsabilité, en appliquant à la lettre les règles de l’Union européenne » . Et regrette « les réactions faussement humanistes de ceux qui préfèrent le concept d’Europe passoire, laissant croire aux migrants qu’ils pourront vivre décemment en Europe ». Rudy Salles et ses collègues assurent avoir pu vérifier sur place que les principes humanitaires, comme les procédures de droit, étaient parfaitement respectés. Pour le parlementaire, «on ne peut pas adopter des règles et accepter qu’on les transgresse. Le contrôle des frontières extérieures de l’Europe est une nécessité absolue et le renforcement des contrôles une exigence non négociable, surtout dans le contexte que nous traversons. Cette frontière est la première ligne du front antiterroriste en Europe».