Si près, mais tellement loin
Battues hier par les joueuses de Bakou, les Varoises s’inclinent pour la troisième fois en autant de rencontres de Ligue des Champions. Une compétition pour laquelle elles ne sont pas taillées
Àla lecture d’une encyclopédie en ligne bien connue de tous, on apprend assez vite que l’Azerbaïdjan compte cinq sommets culminant à plus de 4 000 mètres. Eh bien hier, à l’occasion d’une rencontre qui leur a très vite donné le vertige, les Varoises du SRVVB ont découvert un sixième géant azéri. Un monument du volleyball, sacré à six reprises dans son championnat et vainqueur en 2011 d’un trophée européen. Bref, un Everest pour les filles de Bregoli. Une montagne que les Varoises n’ont pas réussi à renverser.
Décrochées d’entrée
Décrochées dès le début de la partie, courant d’entrée après le score et finalement fidèles à leurs habitudes, les Varoises ont comme le répète souvent leur entraîneur ces temps-ci, « jeté le premier set à la poubelle ». Une première manche perdue par neuf points d’écart. Il a donc fallu attendre 21 heures et le début de la deuxième manche pour enfin voir les Varoises mener au score. Le temps de quelques secondes, le temps de trois points, précisément. Car les joueuses de l’Azzerail Bakou sont très vite revenues au score pour reprendre la tête de la cordée et les rênes du match. S’appuyant notamment sur une étonnante Thaïlandaise manifestement montée sur ressort qui, du haut de son « petit » mètre soixante-dix-sept, enchaînaient les points au filet, les visiteuses ont bouclé la seconde manche sur un score moins sévère que lors de la première, mais en ne laissant que peu de doutes planer sur l’issue de la rencontre.
Proches des sommets
Et pourtant, ce doute, les Varoises l’ont, contre toute attente, installé dans l’esprit de leurs adversaires. Parties tambours battants dans cette troisième manche qu’elles semblent au moins autant affectionner qu’elles paraissent détester la première, les filles de Bregoli ont mené ce troisième acte de bout en bout, et avec l’autorité d’une Abrhamova dont le bloc permettait aux Varoises de prendre sept points d’avance. Un écart que les Azéries ne combleront jamais. Alors comme la même Abrhamova - décidément ouvrait la marque dans la quatrième manche, et puisque les Varoises se décidaient à tutoyer les sommets, on se prenait à rêver d’une histoire de colosse aux pieds d’argile et d’une souris qui renverserait la montagne. C’était un peu vite oublier Bokan, la meilleure marqueuse de la rencontre, qui inscrivait son vingtième point et permettait à l’Azzerail de l’emporter. Il ne nous restait alors plus qu’à replonger le nez dans cette fameuse encyclopédie en ligne pour apprendre que Bakou est à 3 700 kilomètres de la France. Mais hier, c’était plutôt un monde qui séparait le volley azéri du volley français. Allez, on ne va pas en faire une montagne.