Le retour de l’America’s Cup en ?
Lors de la présentation du Grand prix de France de Formule 1 au Castellet, le président de l’agglomération a annoncé le retour de l’événement mondial de voile sur la rade l’an prochain
Difficile d’arrêter la flotte lorsque les vents sont favorables. Hubert Falco est si fier de « sa » rade de Toulon qu’il l’a invitée à la conférence de presse du Grand prix de France 2018 de Formule 1. En hissant la grand-voile, hier matin au Castellet, le capitaine de l’agglomération Toulon Provence Méditerranée (TPM) a réussi son coup de théâtre. « 2018 sera une année exceptionnelle mon cher Christian (Estrosi, président du conseil régional) puisqu’il y aura le Grand prix du Castellet, événement mondial, a-t-il lancé hier matin, au circuit Paul-Ricard. Et, je peux l’annoncer, il y aura également dans la rade de Toulon l’America’s cup pour l’une de ces épreuves mondiales. »
Les Américains “scotchés”
En clair, le plan d’eau toulonnais devrait accueillir une étape du circuit préparatoire de la future 36e édition de la grande Coupe de l’America. Et même si les négociations officielles avec la société américaine organisatrice du New York Yachtclub (NYCC) n’ont pas encore abouti, la nouvelle a eu l’effet d’un boomerang: l’événement international de voile reviendrait deux ans tout juste après la 35e édition, qui ne s’est même pas encore achevée ! Pourtant, magie du sport, les voiliers volants appelés “Formule 1 des mers” se sont tellement plu sur le littoral ouest-varois qu’ils devraient, sauf ouragan, reprendre leurs aises l’espace d’une étape du circuit préparatoire. « Le dialogue n’a jamais été interrompu avec les Américains, on ne se quitte plus, indique-t-on du côté de l’agglomération. Ils ont été scotchés par le site, la sécurité, l’accueil et souhaitent revenir au plus vite. On y travaille de pied ferme, oui. »
« Éclat médiatique »
Comme « il n’y a pas de grand territoire sans grand événement », Hubert Falco a saisi l’opportunité : près de 100 000 visiteurs s’étaient déplacés sur les rives toulonnaises en 2016. Et l’aiguière d’argent née en 1851 avait rapporté, selon le cabinet spécialisé EY, plus de 9 millions d’euros de retombées. «On est un département touristique, douze millions par an. Avoir des grands événements est quelque chose d’important pour notre économie. » « Cette annonce ne nous surprend pas car elle est un formidable éclat médiatique pour l’agglomération, explique le président du Yachtclub de Toulon, Pierre Perdigon. L’impact sur les bases nautiques, l’activité économique et tout ce qui tourne autour du tourisme est certain. » Plus grand terrain de jeu toulonnais, la rade, «ce formidable stade nautique» compte de nombreux atouts : un plan d’eau abrité, une disposition optimisée