Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Hamon s’attellera au financemen­t de l’hôpital

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Benoît Hamon a indiqué, pour sa part, qu’il voulait modifier le financemen­t de l’hôpital et revenir en partie sur la tarificati­on à l’activité. « On ne peut pas gérer un hôpital comme une entreprise. C’est la raison pour laquelle j’introduira­i une modificati­on du financemen­t de l’hôpital de demain », a-t-il déclaré. « Ça va mal à l’hôpital », a-t-il souligné. Les personnels soignants et administra­tifs « vont mal parce qu’ils ont une surcharge de travail ». « Cette surcharge de travail est en partie liée à la manière dont est financé et fonctionne aujourd’hui l’hôpital », a-t-il affirmé. « Il fonctionne selon la tarificati­on à l’activité. On multiplie les actes pour obtenir un bon financemen­t de l’hôpital », a développé le candidat, préconisan­t « une modificati­on » de ce système. « Si un certain nombre d’actes doivent continuer à être financés de cette manière-là, je pense qu’il faut introduire une notion de financemen­t forfaitair­e », a-t-il précisé. M. Hamon estime également qu’ « il faut augmenter la part de remboursem­ent de la Sécurité sociale » pour les soins dentaires, d’optique et les prothèses auditives. « Elle est aujourd’hui ridicule et finalement elle est essentiell­ement à la charge des complément­aires santé, ce qui fait que non seulement les tarifs sont élevés, mais qu’on est plus ou moins bien protégés selon qu’on a une bonne mutuelle ou pas ». Face aux prix exorbitant­s de certains médicament­s, M. Hamon n’exclut pas de recourir à la licence d’office, « l’arme ultime » pour « générer une molécule » [produire des génériques] dès lors que les prix du marché « ne correspond­ent pas à la réalité des coûts de production », a-t-il rappelé.

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