Var-Matin (La Seyne / Sanary)

RUGBY TOP 

L’entraîneur des avants toulonnais arrivé il y a deux mois dans le Var deviendra la saison prochaine manager du club écossais d‘Edimbourg. D’ici là, il veut décrocher un titre avec le RCT

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Au terme d’une longue réunion de débriefing de l’ensemble du staff technique toulonnais après la victoire mitigée sur le LOU, Richard Cockerill, annoncé sur le départ en fin de saison, se montre disponible et souriant. Rien ne semble altérer son optimisme et son positivism­e à tous crins. Sous un soleil radieux et une météo en rien britanniqu­e, l’entraîneur des avants toulonnais dresse un premier bilan après sept semaines de travail sous le commandeme­nt de Mike Ford.

Richard, on vous annonce partant pour l’Écosse, vous confirmez ?

En effet. Je serai la saison (E direction de l’Écosse. Une chose est sûre, pour moi être appelé pour entraîner une équipe aussi titrée que Toulon aura été un grand honneur.

Le RCT est-il si différent des autres clubs ?

Je ne pense pas que ce soit pire ou meilleur qu’ailleurs. Ici, il y a beaucoup de grands joueurs qui travaillen­t dur. Ce sont de bons mecs. Le groupe est très uni au milieu d’un stade, de supporters, de toute une ville passionnée. Tout cet environnem­ent, c’est vraiment énorme.

Vous êtes le septième entraîneur de la saison. C’est tout de même beaucoup, non ?

C’est vrai que vu de l’extérieur, ça peut paraître curieux. Pour autant, je ne sais pas ce qui s’est passé avant mon arrivée. Pour ma part, j’ai été contacté par Mike (Ford) et je suis venu. D’un autre côté, c’est vrai que toute cette instabilit­é n’a pas facilité le travail du groupe d’autant que l’attente est considérab­le et la pression l’est tout autant.

Comprenez-vous l’impatience des supporters au vu du jeu proposé ?

Bien sûr, on doit la comprendre. Pour autant, avec le manque de stabilité au niveau du staff technique, il faut rattraper le temps perdu en peu de… temps. Le championna­t français est très compliqué, comme on peut le voir chaque semaine. Personnell­ement, j’aime les joueurs, ils travaillen­t vraiment d’arrache-pied. Après, on ne doit pas oublier que beaucoup de très grands joueurs (Jonny, Bakkies, Ali, Carl, etc…) ont pris leur retraite même si on reste une grande et belle équipe. On manque encore, entre les joueurs et le staff, d’un vécu commun. Comme dans tous les grands clubs, toutes les grandes équipes, il existe des problèmes de cycle. Mais avec le temps, tout va rentrer dans l’ordre.

Comment jugez-vous le rendement actuel de l’équipe ?

Il est évident malgré le passé glorieux du RCT qu’on ne nous accorde pas le droit de gagner parce qu’on s’appelle Toulon. On sait ce que sait et on bâtit, jour après jour, avec une nouvelle génération de joueurs. Un garçon comme Jonny Wilkinson, on n’en trouve pas tous les  ou même  ans.

Après l’échec face à La Rochelle, nombre de spectateur­s sont restés sur leur fin face au LOU. Vous le comprenez ?

On a vu de belles choses même si on rate des occasions en début de rencontre qui auraient dû changer le cours du match. Par la suite, on a manqué tout à la fois de patience et de précision. Malgré le déchet dans notre jeu, il faut rester positif.

Que répondez-vous quand on dit que votre équipe est peu joueuse ?

Il faut trouver un juste équilibre entre le jeu exaltant et la maîtrise. Actuelleme­nt, on est au milieu du gué. On a trois matches

 ?? (Photos Luc Boutria) ?? Richard Cockerill entend bien mettre en lumière l’actuelle armée des ombres toulonnais­es avant de rejoindre l’Ecosse en fin de saison.
(Photos Luc Boutria) Richard Cockerill entend bien mettre en lumière l’actuelle armée des ombres toulonnais­es avant de rejoindre l’Ecosse en fin de saison.

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