Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Bio express

- PROPOS RECUEILLIS PAR LYLIAN CASIER

Après des cours de one-(wo)man-show à Nantes en  et , Élodie Poux s’essaie aux scènes ouvertes avec succès. Depuis plus de trois ans, elle déroule son spectacle Le Syndrome du Playmobil dans toute la France. Elle a déjà reçu plus de vingt récompense­s, décernées par le public et les profession­nels. Parallèlem­ent, l’artiste a assuré la première partie de Gaspard Proust ou Arnaud Ducret.

C’est-à-dire ?

Malheureus­ement, on retrouve trop souvent cet humour potache, un peu gnangnan, avec des thèmes en dessous de la ceinture, comme les relations avec les mecs. Quelque part, on ne s’éloigne pas des clichés.

Une femme doit-elle en faire plus pour se faire une place sur la scène de l’humour français ?

Je n’ai jamais ressenti une différence de traitement, une inégalité des chances. Au contraire, je dirais que nous sommes recherchée­s. L’autre fois, j’ai été appelée pour jouer dans un festival. Parce que j’étais une femme. Il y avait déjà quatre hommes et, pour les organisate­urs, c’était suffisant (rires).

Si vous aviez trois souhaits à formuler à l’occasion de cette journée ?

D’abord, j’aimerais que l’expression «garçon manqué » disparaiss­e. On me l’a trop dit. Une fille peut dessiner Spiderman si elle en a envie. Et un garçon jouer à la poupée si ça lui chante. D’ailleurs, je vois que certains prospectus de jouets évoluent. On voit moins de bleu et de rose. Ensuite, je voudrais que les hommes fassent le ménage, à commencer par le mien (rires). C’est encore moi qui l’ai fait ce midi (hier, Ndlr), c’est fou. Enfin, je voudrais qu’au travail, il y ait d’abord des travailleu­rs avant des femmes. Ça facilitera­it bien des choses. Quand on parle à un collègue, on ne fait pas attention à son sexe.

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