Pluie de médailles sur les bandols
Avec deux médailles d’or pour son vin rouge et rosé et une d’argent pour son vin blanc, Cédric Gravier du domaine de La Cadière rafle la mise au concours général du Salon de l’agriculture
Malgré son joli palmarès obtenu au Concours général agricole 2017 du Salon de l’agriculture de Paris, Cédric Gravier qui produit de l’Appellation d’origine contrôlée (AOC) bandol au domaine de La Suffrene à La Cadière reste humble. « Bien sûr je suis très content, surtout après l’année dernière où je n’avais gagné aucune médaille. C’est très important dans notre métier. Mais l’appréciation du vin est subjective », glisse le vigneron qui a raflé des médailles dans les trois couleurs et même une dans la catégorie Indication géographique protégée (IGP) vin de pays. En AOC bandol, il a été récompensé d’une médaille d’or pour son rosé 2016, d’une médaille d’or pour son rouge 2014, cuvée Léa, – « à destination de la grande distribution » – d’une médaille d’argent pour son blanc 2016 et d’une médaille d’argent pour son vin de pays.
« Important en terme de reconnaissance »
« J’avais présenté trois rosés, un blanc et trois rouges, précise-t-il. Mais être récompensé dans les trois couleurs c’est plutôt rare ». Une belle récompense pour Cédric Gravier qui a repris l’affaire familiale en 1996 et exploite 60 hectares de vignes sur un terroir morcelé entre La Cadière et Le Castellet. Aujourd’hui il vinifie 70 % de rosé (1300 hectolitres), 25 % de rouge (400 hectolitres) et 5 % de blanc (40 hectolitres). L’ambition du vigneron est de relancer la production et la vente de vin rouge. « C’est vrai que c’est le vin rosé qui fait vivre l’appellation, c’est même la facilité, mais je pense que nous avons atteint une limite en terme de production de rosé, souligne-t-il. J’ai la volonté de le faire oublier au profit du rouge. J’aimerais arriver à un équilibre entre les deux couleurs. Mais pour cela il faut que toute la filière, des vignerons aux distributeurs et commerciaux, soit davantage impliquée dans la promotion du rouge ». Quant à l’effet médaille, il est indéniable. « Le vin médaillé n’est pas vendu plus cher, mais une médaille rassure le consommateur, dans la grande distribution notamment. En règle générale, cela facilite et accélère la commercialisation de la production ». Et de conclure : « C’est important en terme de reconnaissance ».