Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Château de la Noblesse: premières médailles à  ans !

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Sa joie fait plaisir à voir. Deux médailles! De l’or pour son vin rouge, de l’argent pour son rosé. Elle n’en revient toujours pas et les savoure ces récompense­s. Il faut dire qu’Agnès Cade a attendu longtemps avant d’oser présenter les vins de son domaine du Château de la Noblesse au Concours général agricole du Salon de l’agricultur­e de Paris. Son père, à qui la vigneronne âgée de 50 ans a succédé et représente la cinquième génération d’exploitant­s du domaine de 12 hectares situé sur la commune de La Cadière, en avait gagné une. « Ça devait être dans les années soixante-dix, soulignet-elle. Moi, je pensais que le concours du Salon de l’agricultur­e était inaccessib­le. Réservé aux meilleurs dont je ne faisais pas partie ». Pourtant, le vin du Château de la Noblesse est souvent récompensé dans d’autres concours, dont le prestigieu­x Concours des vins de Mâcon (au moins aussi connu que celui de Paris), où dans le Concours des caves particuliè­res, du conseil général du Var… Des médailles qu’Agnès Cade a toujours offerte à ses parents. Sans jamais oser Paris.

« Ça fait un drôle d’effet, j’ai cru à une blague ! »

Mais cette année a été la bonne. « Agnès, tes vins valent le coup ! », ne cessait de lui répéter son collaborat­eur Pierre Pardini qui a rejoint l’exploitati­on il y a trois ans. « Je me suis dit qu’à 50 ans, il fallait que j’arrête d’être égoïste et que je démarre une nouvelle vie», raconte Agnès Cade qui a dit banco à son collaborat­eur. Trois semaines avant le Salon de l’agricultur­e, six échantillo­ns sont envoyés en prédégusta­tion à Paris. « Un dimanche, j’ai reçu un texto de Pierre Pardini m’annonçant la bonne nouvelle à 23 h 23, se souvient l’exploitant­e. Je n’en ai pris connaissan­ce que le lundi matin. Ça m’a fait un drôle d’effet. J’ai cru que c’était une blague. J’ai vérifié sur internet et j’ai compris que c’était sérieux ». Deux médailles qu’Agnès Cade dédie à ses parents. « J’ai dit à mon père de s’asseoir avant de lui annoncer la nouvelle ». « Ces médailles c’est surtout la récompense d’un travail d’équipe », insiste la vigneronne qui, même forte de ce premier succès, ne sait pas si elle renouvelle­ra l’expérience. «Finalement, je fais partie des meilleures », conclut-elle joyeuse.

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Agnès Cade, e génération d’exploitant­s du domaine du Château de La Noblesse, ici avec son collaborat­eur Pierre Pardini, fête ses deux premières médailles d’or et d’argent.

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