Sommet UE: Tusk reconduit malgré l’opposition de Varsovie
Les dirigeants européens ont reconduit, hier, le Polonais Donald Tusk pour un second mandat à la présidence du Conseil européen, malgré l’opposition farouche de son propre pays, au cours d’un sommet censé forger l’unité de l’UE post-Brexit.
« Elu par vingt-sept voix contre une »
« Je ferai de mon mieux pour rendre l’UE meilleure », a réagi l’intéressé sur le réseau social Twitter, après un vote des dirigeants européens. M. Tusk a été élu à « vingt-sept voix contre une », a indiqué une source diplomatique, confirmant le large soutien que lui avaient témoigné les dirigeants nationaux, Paris et Berlin en tête. Sa reconduction sera « un signe de stabilité pour l’ensemble de l’UE », avait fait valoir la chancelière allemande Angela Merkel. « Rien (ne doit être fait) sans nous et sans notre accord », avait au contraire insisté la Première ministre polonaise Beata Szydlo à son arrivée à Bruxelles, réitérant sa détermination à refuser la reconduction à la tête du Conseil de l’ancien chef du gouvernement polonais. « Les pays qui ne comprennent pas cela conduisent à la déstabilisation », a-t-elle accusé, assurant vouloir de son côté « l’unité de l’Europe », grand thème des débats que les dirigeants européens ont prévu d’avoir vendredi, sans le Royaume-Uni. Un membre de son gouvernement a plus tôt laissé entendre que la Pologne pourrait ne pas signer les conclusions du sommet réuni à Bruxelles, normalement adoptées à l’unanimité des 28, en cas de reconduction de M. Tusk.