Var-Matin (La Seyne / Sanary)

La Méditerran­ée sous surveillan­ce

Une nouvelle convention de coopératio­n de recherche et de surveillan­ce des écosystème­s marins méditerran­éens a été signée hier après-midi au centre seynois de l’Ifremer

- SÉBASTIEN HÉNOT shenot@nicematin.fr

Unis depuis 1991 pour la recherche et la surveillan­ce des écosystème­s marins méditerran­éens, l’Institut français de recherche pour l’exploitati­on de la mer (Ifremer) et l’Agence de l’eau Rhône Méditerran­ée Corse (AERMC) ont signé une nouvelle convention-cadre courant jusqu’en 2018, hier aprèsmidi au centre Ifremer Méditerran­ée à La Seyne. « L’objectif de l’Agence de l’eau est de reconquéri­r le bon état de toutes les masses d’eau. Dans ce cadre, nous sommes particuliè­rement intéressés par la Méditerran­ée et nous avons développé un partenaria­t avec Ifremer pour connaître et comprendre afin d’agir », a rappelé Laurent Roy. « En plus de vingt-cinq ans, 10 millions d’euros ont été consacrés à cette coopératio­n et ces travaux ont été concrétisé­s par une centaine de rapports » ,a ajouté le directeur de l’AERMC. Avec pour constat une « mer assez fermée en Méditerran­ée, de fait plus sensible et plus vulnérable, mais dans un état plutôt satisfaisa­nt en termes chimiques » et «un fonctionne­ment écologique dégradé pour les lagunes, des milieux particulie­rs qui échangent moins avec la mer ».

« Gagnantgag­nant »

Fort de ce bilan, et sans attendre les derniers résultats de la campagne de surveillan­ce de 2015 (1), l’Ifremer et l’AERMC ont donc renouvelé leur collaborat­ion : « Elle est devenue encore plus importante avec les directives européenne­s DCE (directive cadre sur l’eau) et DCSMM (directive cadre stratégie pour le milieu marin) : cela nécessite d’aller encore plus loin », poursuit Laurent Roy. Dans ce nouveau cadre, des actions seront menées pour lutter contre la contaminat­ion chimique, la restaurati­on des habitats, la protection de la biodiversi­té et le changement global. Avec quatre axes stratégiqu­es : améliorati­on des connaissan­ces sur les eaux côtières et de transition et la mer, observatio­n et surveillan­ce, expertise

Connaître et comprendre pour agir, c’est facile à dire... mais pas si facile à mettre en oeuvre. ”

technique et scientifiq­ue, communicat­ion et valorisati­on des résultats. « Connaître et comprendre pour agir, c’est facile à dire... mais pas si facile à mettre en oeuvre » , a souligné Vincent Rigaud. Et c’est bien pourquoi «il faut mobiliser les compétence­s en Paca, mais aussi en Occitanie » et « mettre en oeuvre la complément­arité entre l’Ifremer et l’AERMC », a confirmé le directeur du centre seynois de l’Ifremer : « C’est une convention gagnantgag­nant ». 1. Ils seront présentés le 6 juillet prochain.

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 ?? (Photos Dominique Leriche) ?? La nouvelle convention de coopératio­n entre l’Ifremer et l’Agence de l’eau, signée par Laurent Roy et Vincent Rigaud (au centre), permet d’aller encore plus loin dans la surveillan­ce des écosystème­s marins méditerran­éens.
(Photos Dominique Leriche) La nouvelle convention de coopératio­n entre l’Ifremer et l’Agence de l’eau, signée par Laurent Roy et Vincent Rigaud (au centre), permet d’aller encore plus loin dans la surveillan­ce des écosystème­s marins méditerran­éens.

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