Millésime de réservistes à la gendarmerie du Var
Soutien des forces vives, les gendarmes de la réserve opérationnelle sont amenés à être plus nombreux. À de rares exceptions près, ils sont engagés sur les mêmes missions qu’en active
Aujourd’hui 400. Dans les deux ans, une centaine de plus. Depuis 2015 et le choc des attentats, depuis que les besoins de sécurisation vont grandissant, les gendarmes réservistes du Var continuent de voir grandir leurs rangs. D’année en année. Avec l’objectif en 2018, d’avoir pour deux gendarmes d’active, un réserviste dans les effectifs (1). « Vous rejoignez les rangs de la gendarmerie au service de nos concitoyens – quel que soit votre grade, votre profession, a loué Lucette Broutechoux, la présidente du tribunal de grande instance de Toulon. J’ai le plaisir de vous accueillir dans la famille judiciaire. »
Statut militaire
La cérémonie officielle a vu 55 réservistes prêter serment, eux qui consacreront de 10 à 150 jours de leur temps, chaque année, à l’uniforme. « Ils ont un statut militaire quand ils sont convoqués. Et en dehors de ces missions, ils ne sont plus militaires », explicite le colonel Lucien Nizzardo, conseiller réserviste pour le groupement de gendarmerie du Var. « Travailler avec les réservistes est une véritable richesse. Ils ont un engagement et une motivation qui me surprennent toujours », apprécie le major Abdesalam Ben Hamouda, responsable de la cellule réserve départementale. Beaucoup d’étudiants choisissent de rejoindre l’armée. « Parce qu’ils se sentent le devoir de venir, parce qu’ils veulent servir leur pays», commentent les gradés. De fait, les réservistes sont devenus les chevilles ouvrières indispensables à la gendarmerie d’active. « En moyenne, il y a 46 réservistes engagés chaque jour dans le Var. Pour un total de 16000 journées de réserve sur un an, au profit des unités de ter rain ».
Usage de l’arme
Illustration concrète, dans la lutte contre les cambriolages, si difficiles à endiguer, les réservistes forment des patrouilles autonomes. En renfort dans les brigades, ils sont mixés avec les gendarmes d’active. Leurs attributions sont en théorie
Les femmes représentent 25 % de l’effectif (davantage qu’en active). ■ Quel âge ? Le civil qui veut s’engager doit avoir entre 18 et 40 ans. Les anciens militaires peuvent intégrer la réserve plus tard. ■ Quel profil ? 51 % de gendarmes les mêmes. À l’exception des missions d’intervention, réservées à des unités spécialisées. Exactement, ils sont adjoints de police judiciaire et ne peuvent constater que les contraventions, pas les délits. Le général Galtier, commandant des gendarmes en région Paca estime que « leur présence est indispensable, pour surveiller et dissuader. Ce travail est très consommateur d’effectifs. Les réservistes nous permettent de tenir. » Une fois leur formation militaire achevée (2), les réservistes portent l’arme. Et sont soumis aux mêmes règles d’usage que les gendarmes d’active. C’est une disposition nouvelle, depuis le 1er mars 2017. Une responsabilité supplémentaire aussi. 1. Dans le Var, on compte 930 gendarmes. 2. Un site d’information sur la réserve de la gendarmerie : http://minotaur.fr
à la retraite, ou anciens adjoints volontaires 49 % d’étudiants et de professions civiles – avocats, artisans, chefs d’entreprise, professeurs, salariés, un magistrat… ■ Quelle solde ? Par jour de réserve, la solde va de 50 à 150 € selon le grade et l’ancienneté.