Var-Matin (La Seyne / Sanary)

JOURNÉE, GRENOBLE - TOULON, DEMAIN A  HEURES) « Surfer sur la vague »

Regonflé, à l’image de l’équipe, par sa performanc­e face à Bayonne, Pierre Bernard veut prolonger la dynamique du RCT au pied des Alpes. Mais il se garde bien de fanfaronne­r

-

ÀToulon, il y a les stars, et les autres. Pierre Bernard ne nous en voudra pas si on le classe parmi les autres. À son poste, la star, c’est Giteau, et Trinh-Duc en possède aussi quelques attributs. Mais la vérité du terrain n’a rien à faire de la notoriété ou des étiquettes... Dimanche à Grenoble, c’est encore Pierre Bernard qui tiendra le poste de demi d’ouverture. Promis à jouer les intérimair­es à son arrivée au RCT, l’ancien Bordelais a déjà cumulé plus de temps de jeu que Trinh-Duc et Giteau (15 matches joués en Top 14 dont 10 en qualité de titulaire, plus 4 en Champions Cup pour 2 titularisa­tions).

« Ça ne sert à rien de regarder les autres »

Bon pied (contre Bayonne), on l’espère aussi bon oeil dans un contexte très particulie­r dont il préfère faire

(1) abstractio­n : « On est surtout concentré sur nous. Ce contexte est forcément pesant pour eux mais depuis Brive, on sait qu’on n’a plus droit à l’erreur, encore moins qu’avant. Donc on s’est surtout concentré sur nous, notre jeu, notre engagement pour aller faire un gros match... » Pas question de le dérouter ou de l’amener sur des chemins de traverse. La fusion annoncée des clubs francilien­s, qui pourrait pourtant fausser en partie le championna­t, ne l’intéresse pas plus que les problèmes de Grenoble : « Cette histoire est compliquée pour tout le monde. Je suis un peu le dossier. Est-ce que ça se fera ? Est-ce cela va fausser le championna­t ? Je ne sais pas, mais étant donné qu’on n’a encore notre destin en main, c’est notre parcours qui va conditionn­er la suite de notre championna­t. Ça ne sert donc à rien de regarder les autres...» À ce moment de la saison, le RCT qui, malgré des performanc­es très contrastée­s peut encore tout perdre où tout gagner, doit vraiment serrer les rangs pour confirmer la belle dynamique née de la victoire contre Bayonne et entretenir l’espoir d’un printemps radieux. « Mettre 80 points, c’est rare. Ce n’était pas si facile et nous avons fait preuve d’une belle constance qui nous a donné de la confiance. Mais cette confiance ne grandira que si on fait un gros match à Grenoble...» martèle Bernard. Si, à l’image de l’équipe qui s’est retrouvée devant ses supporters, tout lui a souri, notamment au pied contre Bayonne, Pierre Bernard sait trop la fragilité des choses du rugby pour imaginer qu’elles sont maintenant figées.

« On a un gros match à faire »

« La réussite face aux perches reste très aléatoire. La base de travail est toujours la même. Quand on fait 11 sur 12 on est champion du monde, et si on fait 0 sur 8 on n’est plus bas que terre. Il faut juste trouver l’équilibre, la constance pour arriver à récompense­r l’équipe... Il faut beaucoup de confiance pour gagner à l’extérieur. Ce sera encore dur, car pour l’adversaire, c’est toujours le match de l’année quand Toulon arrive. On sait qu’en

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France