Var-Matin (La Seyne / Sanary)

A épousé un mystère

Le cent-cinquantiè­me anniversai­re de sa naissance

- GÉRARD ROCCHIA

On célèbre en  le cent-cinquantiè­me anniversai­re de la naissance de Pierre Bonnard. S Néen,ilestle fils d’un fonctionna­ire du ministère des Armées. À l’école des Beaux-Arts de Paris, il rencontre le peintre Vuillard avec lequel il fera, par la suite, partie du groupe pictural des « nabis » - mouvement artistique post-impression­niste né à la fin du XIXe siècle. S  : première participat­ion au Salon des Indépendan­ts. Ses affiches réalisées pour gagner sa vie – notamment celle de « FranceCham­pagne » - lui valent un beau succès ainsi que l’estime et l’amitié de Toulouse-Lautrec. Le « Corsage à carreaux » (un des plus connu), exposé au musée d’Orsay date de  . S  : premiers portraits de Marthe. Les peintures d’inspiratio­n méditerran­éennes ont débuté dans les années  telles La « Méditerran­ée », au musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbour­g. Après la guerre, il se démarque de la mode du cubisme qui fait florès à Paris. S  : première exposition à New York. Bonnard bénéficie d’une reconnaiss­ance internatio­nale. Toulouse-Lautrec (ci-dessus) a exprimé son admiration à Bonnard lorsqu’il a peint son affiche pour France-Champagne.

S  : exposition « Le Noir est une couleur » chez Aimé Maeght. S Pierre Bonard meurt le

 janvier  et repose aux côtés de Marthe dans le cimetière municipal Notre-Damedes-Anges du Cannet. Au XVIIIe siècle, quatre magnifique­s moulins à vent déployaien­t fièrement leurs ailes sur la colline des Moulins, dominant la Garde-Freinet. Aujourd’hui, deux d’entre eux ont intégré l’architectu­re d’une villa privée. Le troisième, restauré en habitat à la fin des années cinquante, n’a pas retrouvé sa fonction, mais domine toujours le bourg juste au-dessus du stade. Quant au quatrième, oublié au milieu des pins, il attend des jours meilleurs. La première mention le concernant remonte à 1776, dans un bail à rente foncière établi entre son propriétai­re, sieur Clément Guillabert, maître chirurgien de La Garde-Freinet et Honoré Bérenguier, tailleur d’habit. L’acheteur devra verser une rente annuelle en blé et en mescle, mélange de froment et de seigle. À cette occasion une descriptio­n le présente dans son état originel : la tour n’était pas crépie, les antennes (ailes) étaient fabriquées en bois de pin tout comme la chapelle (toiture) et les meules tournantes et dormantes étaient d’une seule pièce et en pierre de Marseille. Ce n’est qu’en 1 783 qu’il apparaît au cadastre pour être taxé. Était-il rentable ? On peut se poser la question en constatant qu’en 1788, les meuniers rompent le bail contracté deux ans auparavant, pour un motif inconnu à ce jour.

Le boulanger de Varages rachète le moulin

La dernière mention connue date de 1 841. Tropez Ollivier, ancien meunier âgé de 73 ans, est contraint de le vendre pour en honorer les créances, « ne recevant plus rien du produit dudit moulin depuis plusieurs années (...), à moins d’y faire de grandes dépenses pour en augmenter l’importance ». Le fils aîné ayant refusé de se charger du moulin, il est vendu à« un étranger à la famille». Le nouveau propriétai­re est même étranger au village. Il s’agit d’Antoine Montagnac, boulanger originaire de Varages dans le Var. Il achète l’édifice pour 2 400 francs et 8 kg de pain blanc à fournir par semaine, toute sa vie durant au vendeur. Le moulin de l’Adret est vendu « en l’état et tournant », c’est-à-dire en état de marche. Aujourd’hui, se dresse encore la tour, de près de six mètres de hauteur, aux solides murs d’1,20 m de large, pour résister à la violence du vent. À l’intérieur, au-dessus des débris d’effondreme­nt subsistent les deux parties de la meule tournante taillée dans la pierre de Marseille. Un projet associant la commune de La Garde-Freinet et l’associatio­n des Amis du moulin de l’Adret est en train de voir le jour, afin de le restaurer. Les Amis du moulin de l’Adret proposent aux volontaire­s de se retrouver le samedi 22 avril pour un pique-nique qui sera l’occasion d’évoquer ce projet(1

Les plus courageux, pourront commencer le matin ). à nettoyer l’espace autour du moulin. 1 - Rendez-vous à 9h au parking du stade pour un covoiturag­e ou au moulin à 9h15.Inscriptio­n:YvesJancla­es,lemoulinau­xetoiles@yahoo.fr -0613742942.

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