Var-Matin (La Seyne / Sanary)

HANDBALL COUPE DE LA LIGUE (DEMI-FINALE, PSG - SAINT-RAPHAËL -)

Battus sur le fil par le PSG, les Raphaëlois peuvent regretter une entame de match complèteme­nt ratée. D’un autre coté, ils ont tenu tête à un géant et reviennent de Champagne avec les honneurs 

- LAURENT SEGUIN

ÀReims, au coeur des vignobles champenois, Joël Da Silva se demandait sans aucun doute hier s’il devait voir le verre à moitié plein ou à l’inverse à demivide. Éliminée la veille en demi-finale de la coupe de la Ligue par le PSG (qui a remporté hier la finale face à Nantes, 31-27), son équipe pouvait d’un côté se satisfaire d’être passée à une seconde de l’exploit, de n’avoir cédé que d’un petit but, marqué sur la sirène par le Danois Mikkel Hansen, mais de l’autre côté, l’entraîneur des Varois pouvait aussi regretter une entame de match complèteme­nt ratée. Car sur cette terre de champagne d’excellence, le SRVHB n’a pas été pétillant tout au long d’une demi-finale qui aurait tout aussi bien pu tourner au vinaigre.

« On n’était pas si loin »

Après avoir ouvert la marque, les Raphaëlois ont en effet connu un incroyable trou d’air. Une absence de près de dix minutes au cours de laquelle ils ont encaissé sept buts... sans en marquer un seul. «Encore ce matin, j’ai du mal à comprendre, confiait hier Joël Da Silva au lendemain de cette surprenant­e entame de match. Pourtant, sur nos dernières sorties, contre GOG, Chambéry et Berlin, nous étions bien rentrés dans la partie. D’après moi, c’est lié à la pression, analysait l’entraîneur. Heureuseme­nt, on a su trouver les ressources et la fin de match prouve qu’on n’était finalement pas si loin». Si l’on a craint à un moment qu’ils ne boivent le calice jusqu’à la lie, les Raphaëlois ont en effet eu le mérite de ne pas abdiquer dans la cité des rois et se sont offert un final palpitant. Portés par l’entrée plus que réussie d’un Vigneron version grand cru (4/4 au tir), protégés par un Djukanovic encore une fois étincelant, les Varois sont revenus à un but des Parisiens alors qu’on jouait la 54e minute d’une partie devenue serrée.

« Une décision que personne n’attendait »

Malheureus­ement, un but étonnammen­t refusé à Jurka sur une «décision que personne dans la salle n’attendait», suivi d’une frappe de Mikkel Hansen sur la sirène ont fait sauter les espoirs du SRVHB. «On méritait la prolongati­on, mais j’espère que ce match va nous servir pour notre déplacemen­t à Melsungen (l’adversaire des Varois en quart de finale de coupe EHF, Ndlr). Même s’il faut qu’on reparle de notre début de match», concluait hier matin Joël Da Silva. Un entraîneur qui avait prévu une causerie avec images à l’appui, mais qui avait aussi laissé quartier libre à ses joueurs partis visiter les meilleures caves de la région. À défaut de pouvoir jouer une finale qui aurait pu leur donner l’occasion de faire sauter des bouchons de champagne, les Varois ont donc peut-être fait quelques emplettes qui pourraient bien servir dans les prochaines semaines. Car il leur reste une troisième place de Starligue à jouer, mais surtout un palpitant quart de finale de coupe d’Europe contre ces Allemands de Melsungen. Alors la vendange sera peut-être plus tardive que prévu, mais le SRVHB est toujours en course pour une petite coupe et pas la moindre. Les bouteilles ramenées de Reims pourraient donc bien servir. Et dans des verres totalement pleins. Raphaël Caucheteux, ailier gauche du SRVHB minutes. Après l’ouverture du score, les Varois ont mis près de dix minutes pour marquer le but suivant. Une éternité ! LE TABLEAU DEMI-FINALES

Vendredi Paris - Saint-Raphaël Dunkerque - Nantes FINALE

Hier Paris - Nantes 32 - 31 25 - 34 31 - 27

 ?? (Photos PQR/L’Union) ?? Mikkel Hansen a douché les derniers espoirs varois. Sur la sirène, le Danois a marqué le but de la victoire parisienne.
(Photos PQR/L’Union) Mikkel Hansen a douché les derniers espoirs varois. Sur la sirène, le Danois a marqué le but de la victoire parisienne.

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