Var-Matin (La Seyne / Sanary)

ÉDITION DE PARIS-ROUBAIX L’enfer sous le soleil

Paris-Roubaix, offre aujourd’hui au Belge Tom Boonen, l’ultime occasion de devenir l’unique détenteur du record des victoires

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Hors normes, ParisRouba­ix l’est pour maintes raisons. Par sa difficulté extrême, sa sauvagerie à peine tempérée par les prévisions météo qui annoncent du très beau temps (et beaucoup de poussière !) entre Compiègne et le vélodrome nordiste, ses caprices de vieille reine plus que centenaire. « C’est une course où il faut tout accepter. On sait avant de venir que ça peut mal se passer même si on a tout bien fait », souligne Marc Madiot, double vainqueur devenu manager de l’équipe d’Arnaud Démare (sans doute la meilleure chance française avec le vétéran Chavanel).

Sagan : bluff ou handicap ?

Chaque année, c’est la même litanie de plaintes après l’arrivée quand les coureurs rejoignent les bus de leurs équipes autour du vélodrome dont les antiques douches appartienn­ent au passé. Mais tous les rescapés sont fiers d’avoir terminé cette Ça fait - cette saison pour Alejandro Valverde contre Alberto Contador : le leader espagnol de Movistar, solide en contre-la-montre hier, a remporté son premier Tour du Pays basque en devançant son compatriot­e, encore deuxième comme aux Tours d’Andalousie et de Catalogne. Porteur du maillot jaune, Valverde a pris la deuxième place de la et dernière étape, un ‘‘chrono’’ de , km. Il a franchi la ligne avec neuf secondes de retard sur le Slovène Primoz Roglic (LottoNL-Jumbo), vainqueur d’étape. course éprouvante, anachroniq­ue, souvent paradoxale. Peter Sagan, si fort, si adroit, l’avait éprouvé à ses dépens l’an passé. Comme tant de coureurs avant lui, tant il est vrai que nul ne se présente avec trop de certitudes au départ des 257 kilomètres, la distance de cette édition. Douze mois plus tard, le Slovaque de Bora, toujours ceint du maillot arc-en-ciel, revient dans la course qu’aucun champion du monde en titre n’a remporté depuis Bernard Hinault en 1981. Sagan, la référence contempora­ine dans les classiques, a cette fois de bonnes raisons d’être évasif. Il dit se ressentir de sa chute du Tour des Flandres quand il a accroché une barrière pour avoir frôlé de trop près le public. Exagératio­n, bluff ? Ou aveu d’un handicap à même de compromett­re ses chances ? Lui aussi à terre dimanche, Greg Van Avermaet, son adversaire numéro un, semble avoir mieux supporté la chute. « Si tout se passe comme prévu, il n’y a aucune raison que je ne puisse pas gagner » estime le Belge de BMC.

Quick-Step, équipe à battre

Le champion olympique en titre a cependant contre lui les statistiqu­es. Le plateau, enrichi par la présence d’autres prétendant­s, l’Allemand John Degenkolb (Trek), le Norvégien Alexander Kristoff (Katusha) et le trident de l’équipe Sky (Rowe, Stannard, Moscon), fait saliver. « On peut rêver d’un grand Paris-Roubaix », se félicite le directeur du Tour Christian

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