Toulon : le procès des braqueurs de pharmacie
Crimes de sang, viols et affaires crapuleuses, commis principalement dans l’aire toulonnaise, voilà le programme des jurés varois pendant les trois prochaines semaines, au palais de justice de Draguignan. La cinquième session de la cour d’assises du Var s’ouvre aujourd’hui, sous la présidence du conseiller Benoît Delaunay, pour se poursuivre jusqu’au 12 mai, avec M. François Guyon. Cinq dossiers criminels devront être débattus.
Pharmacies volées à Toulon
Cinq braquages de pharmacies et de commerces en six jours, Daivy Lhermitte, 35 ans, et Daniel Desvignes, 50 ans, n’ont pas chômé entre le 16 et le 21 mars 2015. D’après ce qu’ils ont expliqué, après avoir été pris en flagrant délit sur leur dernier vol, ils avaient l’épée dans les reins. Ils devaient en effet 2 000 € à leurs fournisseurs de cocaïne, qui s’impatientaient. L’un et l’autre sans emploi ni ressource, consommant 3 à 5 grammes de cocaïne par jour, ils ont attaqué quatre pharmacies et une boucherie à Toulon et La Valette. Des cibles choisies au hasard de leurs déplacements à scooter. Daivy Lhermitte tenait le rôle de l’exécutant, avec un revolver fourni par Daniel Desvignes, qui l’attendait près du scooter pour l’aider à fuir. Au total, ils ont ainsi volé 1850 €, qui ont été aussitôt remis à leurs dealers, en partie pour éponger leur dette, mais aussi pour se réapprovisionner. De lundi à mercredi, Mes Alecsandra Meyer et Emily Linol-Manzo plaideront pour leur défense. Mes Jean-Louis Lagadec et Emilie Comyn interviendront pour les parties civiles.
Viol contesté au Beausset
Jeudi et vendredi, un commerçant du Beausset de 42 ans sera dans le box, assisté de Me Cécile Vaque, pour répondre d’accusations de viol et d’agressions sexuelles sur une enfant de 7 ans. Ces faits, dénoncés en juillet 2013, dataient de l’avant-veille pour les moins graves. Le crime le plus sérieux remontait à la fin de l’année 2011, à une époque où l’accusé fréquentait occasionnellement la mère de la fillette. L’accusation de viol repose sur un enregistrement vidéo réalisé par l’accusé, le montrant en grande proximité avec l’enfant. L’accusé a reconnu avoir procédé à des attouchements, mais a toujours contesté des actes de viol. Actes dont les expertises médico-légales n’auraient par ailleurs pas confirmé la matérialité. Ce sera tout l’enjeu de la défense dans ce procès, où Me Johanna Rebhun représentera les intérêts des parties civiles. SOUS LE HAUT PATRONAGE DE S.A.S. LE PRINCE SOUVERAIN DE MONACO