Deux visions opposées Emmanuel Macron veut être le « président des patriotes »
Aassister à travers l’écran télé à sa soirée de premier tour, on se serait presque cru… au second! Sentiment presque confirmé par un discours où le candidat, fidèle à son image, s’est déjà inscrit dans la perspective des législatives. À 39 ans, et sans jamais avoir eu à en découdre devant les urnes, Emmanuel Macron confirme donc la position que lui prêtait les sondages… Une position dont il «mesure l’honneur et l’insigne responsabilité». Saluant les autres candidats, remerciant ceux qui, déjà, ont appelé à voter en sa faveur, il a aussi salué celles et ceux qui, depuis un an, ont permis de «changer le visage de la vie politique française […] dès ce soir, je me dois d’aller au-delà et de rassembler tous les Français.» Rassembler, c’est l’objectif que le candidat d’En Marche ! devra atteindre le 7 mai. Face au nationalisme proposé par Marine Le Pen, cet Européen convaincu a rappelé combien il entendait incarner «la France des patriotes, dans une Europe qui protège».
Rassembler les progressistes
Celui qui s’est fait connaître du grand public en tant que ministre de l’Économie de François Hollande, a fondé son mouvement il y a un an tout juste, avant de quitter le gouvernement quelques mois plus tard pour briguer la plus haute fonction de l’État. Dans sa volonté de rassembler les progressistes, il a su convaincre de nombreux ténors des partis de droite comme de gauche et du centre. Le ralliement en février dernier, du leader du MoDem, François Bayrou, a d’ailleurs marqué un véritable tournant dans les derniers mois de campagne du candidat Macron. Des derniers mois également bousculés par, notamment, les polémiques sur la colonisation, sur son patrimoine, etc. Ce «profil atypique» sur l’échiquier politique, qui a fait de son mariage avec sa prof de Français l’un des axes de sa communication, devra aussi convaincre à travers sa politique. Car en dehors de sa volonté de supprimer la taxe d’habitation, que retient-on, véritablement, du programme d’Emmanuel Macron? Rappelant l’urgence économique, écologique, dans un contexte marqué par le terrorisme, «je porterai l’exigence de l’optimisme, aditle candidat, et la voie de l’espoir que nous voulons pour notre pays et pour l’Europe».