Pour le second tour Mélenchon ne donne pas de consigne
La percée de ces derniers mois n’aura pas suffi : avec un score partiel de , %, selon les premières estimations, Jean-Luc Mélenchon voit ses rêves de second tour s’anéantir. Le candidat de la France insoumise termine en quatrième position derrière François Fillon. Hier soir, Jean-Luc Mélenchon a tout d’abord, via Twitter, appeler à « la retenue » : « Nous ne validons pas le score annoncé sur la base de sondages. Les résultats des grandes villes ne sont pas encore connus. J’appelle à la retenue et les commentateurs à la prudence. » Plus tard, à h, il a pris la parole visiblement amer : « Le résultat annoncé depuis le début de la soirée n’est pas celui que nous espérions. En toute hypothèse, ce ne sera pas celui qui a été annoncé qui sera le bon. En effet, le ministère de l’Intérieur a réservé sa déclaration jusqu’à ce soir minuit. [...] Quoi qu’il en soit, lorsque les résultats officiels seront connus, nous les respecterons. Je ne saurais dire ni faire davantage à cette heure. Chacune, chacun d’entre vous sait en conscience quel est son devoir. Dès lors, je m’y range. Je n’ai reçu aucun mandat des personnes qui ont décidé de présenter ma candidature pour m’exprimer à leur place sur la suite. Elles seront donc appelées à se présenter sur la plateforme et le résultat de leur expression sera rendu public. » Benoît Hamon [photo AFP] a admis, hier, une «sanction historique » avec l’élimination du PS dès le premier tour de l’élection présidentielle, tout en estimant que « la gauche n’est pas morte […] Le combat continue, je sais que vous n’attendez pas une recomposition d’appareil, les arrangements d’un vieux monde politicien. Vous me l’avez dit, vous attendez une renaissance. Ce soir, elle est douloureuse, demain elle sera féconde. Je ne vous la promets pas, je vous la demande. » Il a appelé « à battre le Front national» en votant pour Emmanuel Macron, même si celui-ci n’appartient pas à la gauche et n’a pas vocation à la représenter demain ». Son score, selon les résultats partiels, de , % sonne comme un revers cinglant pour le candidat de la Belle Alliance populaire. Un sacré contraste après sa victoire surprise lors de la primaire socialiste en janvier après laquelle il était crédité de % d’intentions de vote. Celui que personne n’avait vu venir a séduit avec un programme de « gauche totale », innovante : son revenu universel, son attachement à la reconnaissance du burn-out au travail, sa préoccupation pour les perturbateurs endocriniens, ont donné de lui l’image d’un homme ancré dans le quotidien des Français.