h : le dernier round
Fourgons de gendarmerie, portiques de sécurité : les conditions de sécurité rappellent la menace terroriste ambiante. François Baroin est le premier ténor LR à arriver au QG. Une meute de journalistes investit les étages du bâtiment, croisant des militants plus ou moins accueillants. « Ma conviction, c’est que François Fillon est le meilleur. Mais on verra bien ce que les Français décideront. S’ils sont assez bêtes pour ne pas l’envoyer au second tour, ils en tireront les conséquences... », maugrée un retraité, qui refuse de donner son nom. La perspective de la défaite est déjà dans toutes les têtes. Ferreol Delmas, 19 ans, fait néanmoins le job : « On a de grandes chances d’être au second tour. Normalement, ça devrait passer », veut positiver ce jeune membre de l’équipe de campagne Fillon. ne se privent pas de renvoyer les journalistes à leurs supposées responsabilités, à l’image de Victoria, vigoureuse retraitée. « Ce qu’il a fait était légal, mettez-le vous dans le crâne ! », insiste-t-elle, doigts sur nos tempes pour mieux faire rentrer le message. « J’ai peur. Cette élection est tellement manipulée... Et là, on me dit que c’est Macron qui gagne. Ce petit c..., je ne le supporte plus ! » Geoffrey, 24 ans, joue la gagne quand même. « Fillon a fait une très belle fin de campagne. Et les Français l’ont bien perçu. » À Hénin-Beaumont, Marine Le Pen, tout sourire, a reçu un bouquet des mains du maire FN, Steeve Briois.
Malgré une très belle quatrième place, Jean-Luc Mélenchon avait la mine grave lors de son discours à Paris.