Les Alpes-Maritimes virent au bleu marine
Sur les traces de son père ! Marine Le Pen a rejoué hier, dans les Alpes-Maritimes, le premier tour de la présidentielle de 2002 en plaçant le FN en tête du département avec 27,74 % des suffrages. Elle améliore même son score de 4 points par rapport au premier tour de 2012, remporté alors haut la main par Nicolas Sarkozy (37,19%). François Fillon y laisse des plumes, relégué à la seconde place avec un score de 27,39%. À la troisième place, Emmanuel Macron y capte 19,04 % des voix soit, à un point près, le score de François Hollande en 2012. Mais la comparaison s’arrête là. Il est talonné par Jean-Luc Mélenchon qui, avec 14,95% des suffrages, réalise une prouesse (+ 6 points en cinq ans !) tandis que le PS et Benoît Hamon sont atomisés (3,58 %). En résumé : c’est une vraie claque pour la droite républicaine et du centre dans les Alpes-Maritimes qui virent au bleu marine. Un tour que l’on veut vite oublier. Alors même que le second n’a pas eu lieu, les ténors de la droite azuréenne concentrent d’ores et déjà leur énergie sur les législatives. Des élections qui constitueront « un troisième tour ». Leur défi : mobiliser tous les citoyens « qui se reconnaissent dans les valeurs de la droite républicaine et du centre ». Pour éviter « un déclin » que représente pour eux le candidat Macron, et « le repli et le chaos » que leur inspire Marine Le Pen. Mais il faudra sans doute faire face là aussi à une vague populiste. Malgré le discours sécuritaire que porte ici la droite azuréenne, et la mise en place de cellules de riposte au FN, elle déferle inexorablement sur les Alpes-Maritimes. Et surfe sur la désunion à droite désormais flagrante. Au lendemain de ce premier tour, elle laissera sans aucun doute des séquelles…