Au Parti socialiste, de l’effarement à la consolation
Ils ne s’attendaient pas à un miracle. Bien sûr. Pas à un score aussi faible non plus. Hier soir, quelques secondes après 20 heures à Toulon, les 6,2 % de voix récoltées par Benoît Hamon, laissent la quinzaine de militants socialistes réunis dans les locaux de la Fédération varoise de leur parti, dépités. « Les idées ne meurent pas le soir des résultats d’une élection », tente de se consoler Thomas Roller, directeur de campagne du candidat PS dans le Var. « On pensait qu’il serait à 8 voire 10 % », explique Bernard Giner, le secrétaire fédéral, effaré. Mais la déception passe vite, à la faveur de l’élimination du candidat Les Républicains : « On évite la catastrophe qu’aurait été le match Le Pen - Fillon pour la France, pour les gens les plus modestes et les classes moyennes », poursuit le responsable socialiste. Les socialistes en jubileraient presque. Surtout ceux qui avaient de toute façon misé sur Emmanuel Macron. Ainsi, Valentin Giès, candidat aux législatives dans la première circonscription du Var, est plus enthousiaste : « Je me félicite d’avoir appelé à voter pour Emmanuel Macron et que ce soir, il soit devant. » Et alors que Benoît Hamon prend la parole via le petit écran, soulignant que « pour la deuxième fois en quinze ans, le Parti socialiste est éliminé par le Front national », plusieurs militants secouent la tête. « Pour moi, reprend Valentin Giès, cette défaite n’est pas pour autant un désaveu de la politique de François Hollande. »