Coup de tonnerre sur Marquet !
Performance majuscule des Seynois qui ont atomisé Strasbourg 41-11, hier à Marquet. Le commando rouge et bleu a frappé un grand coup dans ces phases finales où tout est possible
LA SEYNE - STRASBOURG : - À La Seyne, stade Marquet, La Seyne bat Strasbourg 41-11 (19-6). Arbitre : M. Puharre (Béarn). 1 000 spectateurs. Pour La Seyne : 5 essais Sonetti (5e), Saulekaleka (27e, 47e), Ramoka (77e), Levêque (80e) ; 2 transformations Arniaud (47e) et Mantovani (80e) et 4 pénalités Arniaud (1re, 18e, 33e, 45e). Carton jaune : Sonetti (55e). Pour Strasbourg : 1 essai Wavrin (61e) ; 2 pénalités Lombard (13e, 40e). Cartons blancs : Peacock (22ee), carton rouge : Romain (70e). LA SEYNE : Falconetti, Saulekaleka, Levêque, Pouilles, Horb, Arniaud (o), Sonetti (m), Capdeillayre, Sourice, Gandolphe, Sénac, Doukbi, Ramel, Falip, Aleo, puis Tauziat, Asensi, Kervarec, Vervoort, Ramoka, Delmonte, Mantovani, Garcia. STRASBOURG : Vletter, Bobo, Fatafehi, Kaiser, Cordier, Lombard (o), Sylvestre (m), Wavrin, Peacock, Beaumont, Schoonbee, August, Cheron, Pretorius, Martin, puis Tyumenev, Kapseu, Tabakanlagi, Loth, Menzel, Romain, Wakanivuga, Delabrecque.
Ah le printemps, ses jours qui rallongent, ses premières chaleurs, et ses... phases finales de rugby, qui peuvent donner lieu à des matchs et des moments tout simplement exceptionnels. Comme celui d’hier, à Marquet, où le Petit Poucet seynois, qualifié en dernière position, recevait l’ogre strasbourgeois, premier de la classe. Mais le bonnet d’âne, ce sont les Alsaciens qui l’ont porté. Et ce dès l’entame où, sous la pression de deux renvois, les Strasbourgeois commettent deux en-avant synonymes de crainte, d’appréhension. Ils se caguent dessus, comme on dit chez nous.
Intenable Saulekaleka !
La Seyne va vite en profiter, avec une pénalité d’Arniaud, puis un essai de coquin de Sonetti, qui concrétise le premier temps fort varois. Et il va y en avoir d’autres, beaucoup d’autres... Déjà, les craintes au niveau de la mêlée sont effacées au bout
de la troisième. La phalange seynoise tient en effet tête aux golgoths alsaciens. Et c’est aux alentours de la demi-heure que le score va enfler: si Strasbourg a dans ses rangs la star Sireli Bobo, La Seyne a aussi un fidjien : Jonah Saulekaleka. L’ailier Rouge et Bleu transperce en effet le rideau défensif adverse et, malgré un Strasbourgeois accroché à ses chevilles, parvient à franchir la ligne. Pour un essai qui, avec une pénalité d’Arniaud dans la foulée, permettent à La Seyne de virer en tête 19-6 avant de rentrer au stand. On se dit que ça risque de ne pas durer, les Alsaciens devant vraisemblablement se faire souffler dans les bronches aux vestiaires...
Marquet en fusion
Mais non. Au retour, ce sont encore les Seynois qui capitalisent. Avec toujours ce diable de Saulekaleka, en passe de devenir le chouchou de Marquet. Le buffle fidjien intercepte un ballon dans ses 40 mètres, et, entre raffut, crochet et l’air de ne pas avancer, mystifie quatre adversaires et va s’écrouler entre les perches pour un essai qui met Marquet en fusion. La raison? Oh, elle est simple : l’USS tient le bonus offensif face à Strasbourg! Mais le conserver ne va pas être simple. D’autant que le capitaine strasbourgeois Wavrin file à l’essai, sur une action presque anodine des visiteurs. La Seyne, avec un coeur énormissime, va pourtant revenir dans le camp alsacien après un léger moment de flottement. Strasbourg, bouffé en touche et dans les rucks, subit, et sur un renversement d’attaque, Ramoka, qui venait de rentrer, est mis sur orbite par Falconetti et file à l’essai. 34 à 11. On se pince, on n’y croit pas, on rêve dans les tribunes seynoises. Mais le rêve devient réalité avec un coup de pied par-dessus de Mantovani, et c’est Levêque qui est le plus rapide pour aplatir un dernier essai au buzzer, qui permet, avec les deux points de TVA de ce même Mantovani, à La Seyne de terrasser l’ogre strasbourgeois 41 à 11. Non, vous ne rêvez pas !