En guise de consolations...
Bon, d’accord. Ou bien vous vous êtes trompé de candidat, ou bien votre bulletin a été déclaré nul parce que vous l’aviez tâché en faisant votre devoir civique après avoir mangé des frites. Mais le triste résultat est là : votre cheval n’est pas à l’arrivée, comme disent les turfistes. Même pas placé. Ne vous désespérez pas pour autant. Quand on a raté le meilleur, il faut envisager le pire. D’autres déçus ne manqueront pas de déposer une plainte auprès du Conseil constitutionnel, et il faudra recompter plusieurs millions de votes. Ce n’est pas tout. L’élu qui sera choisi dans quinze jours pourra être renversé par la voiture de son prédécesseur si, ayant poussé la courtoisie jusqu’à le raccompagner à son véhicule, il ne dégage pas à temps sa dextre de la poignée de la portière. Il n’est pas non plus à l’abri des séquelles physiologiques d’une trop grande joie. Ce qui, dans les deux cas, causerait l’empêchement majeur prévu par notre Constitution et entraînerait un retour aux urnes. Enfin, si la sagesse et la prudence reprenaient leurs droits, il est possible que dans le sillage d’un conflit nucléaire entre Donald Trump et Kim Jong-un, François Hollande considère qu’il serait imprudent de changer d’exécutif, car depuis la passation de pouvoir de Giscard à Mitterrand, on sait que la médaille portant notre code nucléaire peut
s’égarer dans un pressing.